L'eurodéputé écologiste estime que l'incendie de l'usine Lubrizol, fin septembre à Rouen, a montré les insuffisances de l'Etat en cas d'un tel accident.
Vendredi, trois ministres vont se déplacer à Rouen pour installer un comité de suivi, une instance qui doit associer des ONG, des élus locaux et surtout des riverains pour tenter de calmer les inquiétudes des riverains, plus de deux semaines après l’incendie spectaculaire de l’usine Lubrizol. "Enfin !", a lancé Yannick jadot vendredi matin sur Europe 1.
"On aurait dû installer immédiatement cette commission sur la transparence"
L’eurodéputé écologiste tire une conclusion alarmante de l’affaire. "Nous ne sommes pas prêts à un accident industriel. Nous improvisions quand il arrive. On a du mal à connaitre les matières qui sont sur site, les matières qui brûlent", a constaté Yannick Jadot. "Donc il va falloir recadrer l’ensemble des sites seveso, et il faut que l’Etat revienne sur tout le laxisme, le détricotage qu’il organise sur le droit environnemental. Le gouvernement porte sur le littoral, sur les élevages industriels et sur l’industrie, l’idée qu’on réduise les exigences en matière de risques environnementaux, de risques sanitaires."
Yannick Jadot pointe aussi l'attentisme du gouvernement dans cette affaire. "Parce qu’il y a les réseaux, parce qu’il y a les thèses farfelues qui circulent immédiatement, parce qu’il y a des risques majeurs, on aurait dû installer immédiatement cette commission sur la transparence", a jugé l'eurodéputé. "Un comité qui n’associait pas simplement le ministère de l’Intérieur à travers son préfet, mais qui associait immédiatement des experts indépendants. Cela aurait qualifié positivement la parole de l’Etat.