Nouvelle-Calédonie : quelle stratégie doit adopter l'État pour sortir l'archipel de la crise ?

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William Molinié // Crédit photo : Delphine Mayeur / AFP , modifié à

De "nets progrès" dans la situation en Nouvelle-Calédonie, selon Emmanuel Macron après le Conseil de défense, lundi soir. Le calme n'est toujours pas revenu, des militaires vont être déployés pour protéger des bâtiments publics pour permettre aux forces de sécurité de poursuivre leur manœuvre. L'enjeu est de rétablir la circulation entre l'aéroport et Nouméa. 

C'est un axe stratégique en Nouvelle-Calédonie . 60 kilomètres de route territoriale relient le tarmac de l'aéroport international à la capitale. Près de 80 barrages ont été levés grâce au renfort de 600 gendarmes, arrivés sur place. Mais l'ensemble de l'itinéraire doit désormais être sécurisé avant de pouvoir rétablir la circulation, et reconnecter l'archipel au reste du monde. 

L'envoi depuis la Métropole de véhicules Centaure de la gendarmerie est à l'étude

L'Australie et la Nouvelle-Zélande ont réclamé de pouvoir poser des avions pour rapatrier leurs ressortissants. Certaines portions de la route ont complètement été détruites par les émeutiers. Il faut donc déblayer les carcasses des voitures et parfois reconstruire provisoirement la chaussée : "Le tout, sous la menace de nouvelles embuscades des bandes armées", précise une source militaire. 

Selon les informations d'Europe 1, l'envoi depuis la Métropole de véhicules Centaure de la gendarmerie est à l'étude. Ces nouveaux blindés sont équipés de radars de départs de coups. Mais ils peuvent surtout transporter des troupes en toute sécurité. Le GIGN s'attache principalement à traquer les leaders des émeutes. Des opérations ciblées pour ensuite les remettre à la justice. 

Dans une circulaire, le Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti , avait réclamé des jugements rapides et des sanctions lourdes contre les pillards, quitte à transférer par avion les plus dangereux d'entre eux, vers la Métropole.