Baissera ou baissera pas ? Le gouvernement publiera sa feuille de route sur le nucléaire "au plus tard le 1er juillet" pour concrétiser la baisse de la part de l'atome dans la production d'électricité prévue depuis 2015 par la loi, a déclaré jeudi Ségolène Royal. Cette feuille de route donnera "une fourchette du nombre de réacteurs à fermer", en "fonction de différents scénarios", a précisé la ministre de l'Environnement et de l'Energie.
"Nous avons donné notre stratégie pour la montée en puissance des renouvelables. Pour le nucléaire, c'est plus compliqué mais nous avançons aussi sur ce volet", a assuré Ségolène Royal depuis Washington, où elle est en déplacement avant la signature de l'accord de Paris sur le climat, le 22 avril à New-York.
"La feuille de route n'est pas enterrée". La feuille de route de la transition énergétique en France, appelée "Programmation pluriannuelle de l'énergie" (PPE), n'est pas enterrée même si le gouvernement n'a pour l'instant élaboré que le volet lié aux énergies renouvelables, laissant en suspens le nucléaire, a assuré jeudi le Syndicat des énergies renouvelables (SER). Le fait que le gouvernement ne se soit pas encore prononcé sur la réduction de la production nucléaire, invoquant la complexité du dossier, "ne signifie pas que la PPE est abandonnée", a indiqué Jean-Louis Bal, président du SER, lors d'une conférence de presse.
L'impasse sur le nucléaire. Mercredi, le journal Le Monderévélait le contenu d'un arrêté qui sera publié vendredi. Ce dernier précise qu'aucune décision ne serait prise avant 2019 sur le nucléaire hormis la fermeture de la centrale de Fessenheim. Ségolène Royal expliquait ainsi vouloir "avancer d'abord sur les renouvelables". Entre les lignes on comprenait alors que la ministre faisait l'impasse sur le nucléaire.
50% de nucléaire d'ici 2025. La loi sur la transition énergétique, adoptée en août dernier, prévoit qu'à l'horizon 2025, seulement 50% de l'électricité sera d'origine nucléaire contre 75% aujourd'hui.