Barack Obama, en visite à Paris où il doit intervenir devant un réseau d'acteurs des communications, et François Hollande ont discuté samedi de la question du climat, a indiqué après la rencontre l'entourage de l'ancien président français, affichant la conviction que l'accord de Paris avait créé un mouvement "irréversible". L'ancien président démocrate des États-Unis s'est entretenu un peu moins d'une heure dans son hôtel avec l'ancien chef de l'État, après avoir déjeuné en privé avec Emmanuel Macron à l'Élysée.
Discussion sur l'accord de Paris. "Au-delà d'une rencontre entre deux anciens présidents qui ont travaillé ensemble", cet échange leur a permis notamment d'"aborder la situation internationale", selon l'entourage de François Hollande. Et "bien sûr", ils ont parlé du climat et de l'accord de Paris, premier pacte engageant tous les pays à limiter le réchauffement climatique. "Ce serait mieux que les États-Unis sous Donald Trump ne se désengagent pas de l'accord de Paris, mais l'accord conclu crée un tel mouvement qu'il est irréversible", a-t-on fait valoir de même source, rappelant que des États américains et entreprises avaient annoncé qu'ils continueraient à prendre des mesures pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Partenariat entre leurs fondations ? Barack Obama a déploré vendredi en Inde la "pause du leadership" des États-Unis dans la lutte contre le réchauffement climatique, allusion à la décision de Donald Trump de se retirer de l'accord de Paris, ratifié deux mois seulement avant l'élection du milliardaire. Barack Obama et François Hollande ont également échangé sur leurs fondations respectives, dont les priorités pour "l'engagement et la jeunesse ont beaucoup d'analogies, même si elles n'ont pas les mêmes moyens ni le même déploiement à l'international", selon l'entourage de l'ancien chef de l'État français. Leurs équipes vont "regarder comment il est possible de rapprocher" les deux fondations, par un éventuel partenariat, a-t-on ajouté.
L'ancien président américain, qui multiplie les conférences rémunérées auprès d'auditoires de décideurs en différents points du globe, a été invité à intervenir à Paris devant "Les Napoleons", un réseau de plus de 3.000 acteurs de l'industrie des communications.