Les soutiens de Marine Le Pen ont dénoncé mardi la mesure de gratuité des transports en Occitanie pour le second tour de la présidentielle, prise par la présidente de région Carole Delga (PS) pour "barrer la route à l'extrême-droite". La socialiste Carole Delga a annoncé la semaine dernière que les bus et trains régionaux seraient gratuits samedi et dimanche, sur présentation de la carte électorale, afin de favoriser la participation au scrutin.
Dimanche prochain, tous aux urnes pour barrer la route à l’extrême-droite. Allez-y en train ou en car #liO : en @Occitanie c’est gratuit !#2ndtourpic.twitter.com/5AdmFOrsms
— Carole Delga (@CaroleDelga) April 17, 2022
"Tous aux urnes pour barrer la route à l'extrême-droite"
"Dimanche prochain, tous aux urnes pour barrer la route à l'extrême-droite. Allez-y en train ou en car Lio, en @Occitanie c'est gratuit", a-t-elle écrit sur Twitter dimanche, provoquant la colère des représentants occitans du RN. "Le fait de rendre gratuits ces bus et ces trains aux fins d'aller voter contre Marine Le Pen constitue juridiquement une possibilité de détournement de fonds publics", a affirmé à l'AFP Jean-Paul Garraud, conseiller régional RN et député européen. "J'espère que la justice va se saisir de cette question, elle devrait le faire", a estimé l'ancien magistrat, que Marine Le Pen nommerait ministre de la Justice, en cas de victoire à la présidentielle.
Abuser à ce point de ses fonctions dépasse l'entendement.
— Jean-Paul GARRAUD (@JPGarraud) April 19, 2022
Déjà condamnée pénalement pour discrimination, Mme @CaroleDelga veut récidiver en rajoutant du détournement de fonds publics.
Évidemment, si elle passe de la parole aux actes, je signalerai ces faits au Procureur. pic.twitter.com/t17hoSzSdk
"Utilisation des transports publics et donc des moyens publics à des fins électorales !", a réagi sur Twitter le maire RN de Perpignan Louis Aliot. "Profitez des cars/trains gratuits pour aller voter @MLP_officiel!", a ironisé de son côté Julien Sanchez, maire RN de Beaucaire (Gard).
Un rassemblement contre l'extrême-droite jeudi en Occitanie
Lors du premier tour, la candidate d'extrême-droite était arrivée en tête dans la région, avec 24,63% des voix, devant Emmanuel Macron (23,48%).
Connue pour son engagement contre le Rassemblement national, Carole Delga avait appelé à un "front républicain" contre Louis Aliot lors des Municipales de 2020 à Perpignan. Elle organise jeudi à Toulouse un "rassemblement et concert gratuit contre l'extrême droite", auquel participeront Sanseverino, Magyd Cherfi et Jean-Pierre Mader.