C'est une photo a déclenché la polémique. Le magazine Voici a dévoilé a publié des clichés montrant Emmanuel Macron, en vacances au fort de Brégançon, sur son jet ski. Une activité qu'il fait tous les après-midis mais qui n'est pas au goût de ses adversaires politiques, et notamment des écologistes qui soulignent un loisir polluant. C'est d'abord la députée Sandrine Rousseau qui s'en est pris au chef de l'État. Sur Twitter, la députée de la neuvième circonscription de Paris juge "criminel" le comportement du président qui, selon elle, "refuse de comprendre le réchauffement climatique".
Ceci confirme cette impression persistante qu'il ne comprend pas le réchauffement climatique. Et aujourd'hui il est criminel de ne pas le comprendre. https://t.co/M9C6OSxY3Z
— Sandrine Rousseau (@sandrousseau) August 9, 2022
"L'enjeu n'est pas ses loisirs, mais qu'il agisse"
Au micro d'Europe 1, Julien Bayou, le patron d'Europe-Écologie Les Verts a tenu également à réagir. Le député de la cinquième circonscription de Paris est monté au créneau pour rappeler la réalité à Emmanuel Macron. "Le Haut Conseil pour le climat, qui l'appelle à un sursaut, est une instance indépendante. On a des méga-feux, des canicules, et avec ce président, on a l'impression qu'on est en plein greenwashing", tonne le chef de file d'EELV.
Julien Bayou fait référence à une autre embarcation empruntée par le chef de l'État, après la publication de ces photos. "Il fait du jet ski, et quand on lui fait remarquer que c'est très polluant, il passe au canoë... L'enjeu, ce ne sont pas ses loisirs, mais qu'enfin, il agisse."
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Le deux poids deux mesures sur la consommation énergétique
Le député écologiste dénonce également le deux poids deux mesures du président sur la consommation énergétique. "C'est toujours les plus vulnérables qui trinquent", lâche-t-il sur Europe 1. "Moi, j'enrage quand on appelle les Français à la sobriété, à faire des efforts, alors que tout le monde se serre déjà la ceinture et qu'on laisse les plus gros pollueurs, les jets privés, les yachts polluer à loisir. On a un vrai problème de justice dans cette affaire", estime Julien Bayou.
Mercredi soir, l’Élysée de son côté a refusé de commenter la polémique.