Qui remplacera Emmanuel Macron à tête du bloc macroniste ? C'est la question qui préoccupe dans les rangs de la macronie, alors que le chef de l'Etat entame son deuxième mandat. Si le président de la République a encore quatre ans pour réaliser son action, pour le politologue Jérôme Jaffré, "l'après macronisme a démarré dès le 24 avril au soir".
Calculs politiques
"Ce président ne peut pas se représenter. Il ne redeviendra rééligible qu'au lendemain de l'élection de son successeur. Donc, tout le monde est entré dans des calculs", note le chercheur au CEVIPOF. "Tout le monde est entré dans des positionnements, soit pour espérer aller à Matignon qui peut être une marche vers l'Elysée, soit pour développer son propre musique, à l'instar d'Edouard Philippe", poursuit-il, au micro d'Europe 1.
Mais l'avenir du macronisme ne se joue pas qu'à l'intérieur du parti, souligne Jérôme Jaffré. En pleine élection d'un nouveau chef, le parti des Républicains pourrait bien profiter d'une potentielle guerre d'égo au sein du parti présidentiel. "La donne présidentielle pour les Républicains entre aussi dans l'après macronisme", note-t-il.
Une aubaine pour Les Républicains
"Car la vérité, c'est qu'on ne sait pas ce que deviendra le macronisme après Emmanuel Macron. Et il peut disparaître complètement. Le Macronisme, c'est le dépassement du clivage gauche-droite, c'est la création d'un bloc central, le mélange des thèmes de gauche, de centre gauche et de centre droit. Ça peut disparaître complètement lorsqu'il faudra un nouveau chef à ce courant politique", juge Jérôme Jaffré.
Une aubaine pour les LR juge le chercheur associé au CEVIPOF, qui estime que "les Français craignent un duel Le Pen/Mélenchon. Et donc, les électeurs chercheront une alternative politique pour sortir de ce duel. Donc, l'autonomie des républicains est une composante essentielle du maintien d'une offre politique indépendante", conclut-il.