Après le Bas-Rhin mercredi, Emmanuel Macron se rend ce jeudi dans le département de l'Hérault. Deuxième déplacement en deux jours pour cette fois parler d'éducation et de ruralité. Il sera d’ailleurs accompagné du ministre de l'Éducation Pap Ndiaye pour échanger avec des professeurs, des parents et des élèves du collège Louise Michel de la commune de Ganges. Aller au contact, être sur le terrain, est-elle la méthode du moment du président de la République pour tenter de tourner la page de la réforme des retraites ?
Emmanuel Macron appelle à la mobilisation de ses ministres
La stratégie d'Emmanuel Macron est assumée. Il a insisté sur ce point mercredi en Conseil des ministres à l'Élysée : "Tous sur le pont !", leur a-t-il dit. Avec une consigne formulée en deux mots : "accélération et calme". Les membres du gouvernement ont reçu pour mission de se déployer sur le terrain et dans les médias, et lui-même s’applique cette règle alors qu’il sait qu’il est attendu de pied ferme par les opposants à sa réforme.
"On l'accueillera comme il se doit"
"On se jette volontairement dans la gueule du loup", explique un conseiller du président de la République. "On l'accueillera comme il se doit", prévient d’avance la CGT de l'Hérault qui pourra compter sur une partie des 4.000 habitants de Ganges, commune dirigée par un maire membre du parti radical de gauche.
Et même si des bruits de casseroles ou de sifflets transpercent les murs du collège Louise Michel, Emmanuel Macron est bien décidé à dérouler son programme. Il doit échanger durant un peu plus d’une heure à la mi-journée avec des professeurs, des parents et des élèves. Il devrait aussi faire des annonces sur la rémunération des enseignants. Mais il n'est pas sûr que cela suffise à faire redescendre la température.