Informé par Bernard Cazeneuve. Manuel Valls a confié mardi soir sur Canal + que sa première pensée, en apprenant les attaques du vendredi 13 novembre, a été: "Ca y est, on y est". Invité pendant Le Petit Journal de Canal + à dire comment il avait appris l'existence d'attentats et ce qu'il avait pensé, le Premier ministre a rapporté que c'est Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, qui l'a d'abord informé.
Deux pensées. Une "connaissance" vivant près de la rue de Charonne l'a ensuite "alerté d'une fusillade avec des gens à terre et qui sans doute avaient été tués", a poursuivi Manuel Valls. "J'ai eu deux pensées", a-t-il poursuivi : "Ca y est, on y est : cet attentat multi-sites que nous redoutions, sur plusieurs endroits, de masse... et je ne savais pas à ce moment-là ce qui se passait ou ce qui pouvait se passer au Bataclan", a indiqué le Premier ministre. "Puis ma deuxième pensée, c'était de savoir où étaient mes enfants. J'habite en effet ce quartier, celui d'Anne (Gravoin), ma femme. Ils étaient dehors. J'étais vite rassuré", a-t-il enchaîné.
"Réagir fort et vite". Il a indiqué avoir rendu visite "au Café des Anges, un café juste à côté, dont plusieurs employés ont été tués, ou blessés, ou concernés par ces attentats". "Mais bien sûr s'est vite imposé à moi comme au président de la République, au ministre de l'Intérieur, la nécessité de réagir fort et vite", a aussi lancé Manuel Valls. Il a également rappelé l'épisode d'une rencontre "avec des jeunes dans un lycée agricole en Seine-et-Marne" peu après les attentats de janvier contre Charlie Hebdo ou l'Hyper Cacher où il leur avait dit : "Votre génération va devoir vivre avec cette menace terroriste". Pour autant, il faut que "cette génération" touchée par les attaques de Paris "s'épanouisse, puisse aller sur une terrasse de café prendre un verre, dans un concert, à un match de foot. Il faut vivre, c'est la réponse la plus forte que nous pouvons apporter au terrorisme".