Pas question pour le gouvernement de se mettre les départements à dos. Alors Edouard Philippe monte au front. Le Premier ministre se rend vendredi devant le congrès des départements de France, à Marseille. Il clôturera l’événement par un grand discours à midi, avec la volonté que ces territoires ne rejoignent pas dans la fronde les régions, dont certaines ont prévu de boycotter la conférence des territoires prévue mi-décembre, et les communes, qui dénoncent les décisions brutales du gouvernement, et notamment la suppression programmée de la taxe d’habitation.
"On ne peut pas les laisser dans cette situation". Le Premier ministre ne devrait donc pas arriver les mains vides devant les présidents des départements. Edouard Philippe se sait attendu sur le dossier des mineurs isolés étrangers ou encore sur la prise en charge des migrants adolescents, dont une part d’un milliard d'euros par an est assumée par les départements, qui réclament l'aide de l'Etat. "Ils ont raison", admet Edouard Philippe. "On ne peut pas les laisser dans cette situation".
"Il ne vient pas avec des mauvaises nouvelles". Même état d'esprit conciliant pour l'autre dossier brûlant : le RSA, lui aussi géré par les départements. Le gouvernement devrait se montrer à l'écoute de ceux qui ont des difficultés financières. Car Matignon l'assure : "le Premier ministre a bien entendu les demandes et il ne vient pas avec des mauvaises nouvelles".