Désormais, les élèves n’auront plus nécessairement à faire leurs devoirs à la maison. Avec l’opération "Devoirs faits", le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, compte installer un temps d’étude accompagné à l’école, encadré par des professeurs bénévoles, des assistants d’éducation mais aussi des jeunes du service civique.
"Nous nous concentrons beaucoup sur le collège à la rentrée prochaine". "Sur ce sujet-là, il y avait un clivage : les gens qui disaient 'il faut faire des devoirs, des exercices', et ils ont raison […] Et d’autres, en face, qui disaient ‘attention avec les devoirs, on accentue les inégalités parce que toutes les familles ne sont pas dans les mêmes situations’. Ils ont raison aussi. […] Ici, l’intention, c’est de faire les deux à la fois : on donne des devoirs mais on internalise tout cela", a expliqué le ministre de l’Education dimanche, au micro du Grand Rendez-vous d’Europe1/CNews/Les Echos. "Comme on ne peut pas faire tout, tout de suite, nous nous concentrons beaucoup sur le collège à la rentrée prochaine. Nous visons tous les collèges de France dès 2018".
"Demain, les assistants d‘éducation doivent avoir un rôle très qualitatif dans le système". "Ça fait quelques coûts supplémentaires, mais surtout en heures supplémentaires de professeur", reconnait-il. "Il y a un coût que nous évaluons à environ 150 millions d’euros". "Les professeurs ont un rôle fondamental à jouer dans ce dispositif, pour superviser et s’assurer de la cohérence de ce qui est fait", précise encore le responsable gouvernemental. "Deuxièmement, les assistants d’éducation - aujourd’hui c’est 60.000 personnes en France - sont des jeunes, et ces jeunes, dans le futur, ça doit être une bonne partie de nos futurs professeurs. Demain, les assistants d‘éducation doivent avoir un rôle très qualitatif dans le système. […] On va les préparer à cette fonction de professeur en les faisant contribuer davantage à devoir aider".