Deux passagers et pas de fret. À Marseille, les travailleurs du port sont en première ligne contre la réforme des retraites. Un dernier coup de pression avant l'adoption du texte à l'Assemblée nationale.
Aucune activité dans l'enceinte du port
Chaque porte d'entrée du port est entravée dans cet immense bassin d'activités. Selon Pascal Gallet, leader syndical de la zone, un silence inhabituel risque de régner sur la zone : "Personne ne rentrera et ne sortira. Ça va être très compliqué. Si certains pensaient qu'on allait renoncer et qu'on était un peu dépités par le calendrier du gouvernement, c'est tout le contraire. Je crois que la colère ne cesse de grandir aujourd'hui par ce déni de démocratie du gouvernement".
Aucune activité dans les entreprises sous-traitantes implantées dans l'enceinte du port comme dans le terminal pétrolier ne sera assurée.
"On ira jusqu'au bout"
"Il n'y a aucune traversée. On a reconduit la grève pour 24 heures. Au niveau des marins, ça représente cinq bateaux pour Corsica Linea, deux pour la Méridionale et trois navires en direction de l'Afrique du Nord arrêtés jusqu'à nouvel ordre. Après, si on a des bonnes réponses, on n'est pas fous, ça ne fait pas plaisir d'être en grève. Tout le monde a des familles à nourrir, mais par contre, on ira jusqu'au bout et on ne lâchera pas", assure Laurent Valéri, de la CGT marins.
Quelle sera la suite du mouvement dans les jours à venir ? Dockeurs et marins préviennent d'ores et déjà qu'ils ne s'interdiront rien.