Le député Matthieu Orphelin (ex-LREM) dénonce dimanche dans un entretien au JDD le "double discours" tenu selon lui par le gouvernement sur l'écologie, indiquant ne pas pouvoir "décemment voter" pour la liste de la majorité aux élections européennes.
"Le compte n'y est pas du tout"
Interrogé sur la loi mobilités, débattue actuellement à l'Assemblée nationale, ce proche de Nicolas Hulot a regretté : "Malheureusement, pour l'instant, le compte n'y est pas du tout. Ce n'est pas à la hauteur des enjeux de la transition écologique." Il a notamment réclamé que la France réduise de 4% par an les émissions de CO2 du secteur des transports, que le secteur aérien soit mis à contribution "d'une manière ou d'une autre", "que le récent discours du président sur l'urgence de préserver la biodiversité et de lutter contre l'artificialisation des sols se traduise dans les faits" ou encore que soit rendue obligatoire "une prime pour le vélo ou le covoiturage" payée aux salariés par les employeurs.
"Il n'y a que le Medef qui est opposé à sa généralisation et, malheureusement, le gouvernement s'aligne dessus", a critiqué Matthieu Orphelin. "Le gouvernement tient une sorte de double discours", a ajouté le député du Maine-et-Loire qui a quitté le groupe LREM à l'Assemblée en février dernier. "Il y a trop d'écart entre les mots, les ambitions affichées et la réalité de l'action en France. Cela pose un problème de crédibilité." En conséquence, "je ne peux pas décemment voter pour la liste En Marche", a-t-il déclaré.