Emmanuel Macron a confirmé la création d'un délit d'outrage sexiste lors de la présentation de son plan contre les violences faites aux femmes. "Il y a bien évidemment un aspect pédagogique, symbolique. On sait qu'il n'y aura pas un policier derrière chaque harcèlement, ainsi l'idée c'est que les lois de la République française inscrivent noir sur blanc qu'il est interdit d'intimider des femmes dans l'espace public", a commenté lundi Marlène Schiappa, la secrétaire d'Etat à l'égalité femmes-hommes, invitée de la matinale d'Europe 1.
"Des amendes en flagrant délit". Mais la responsable gouvernementale ne renonce pas pour autant à donner une "application concrète" à cette mesure. "Les forces de l'ordre et Gérard Collomb ont indiqué qu'il y aurait 10.000 policiers de la sécurité du quotidien qui seraient recrutés", veut-elle rappeler. "Les forces de l'ordre mettront des amendes en flagrant délit dès lors qu'elles observeront des phénomènes de harcèlement de rue".
Une priorité de la police du quotidien. "Nous sommes en train de travailler avec les forces de l'ordre. Il y a un groupe de travail de cinq députés, de tous bords politiques, qui planche pour définir le harcèlement de rue ou outrage sexiste. Les forces de l'ordre sont auditionnées et font partie de la définition, ensuite ils faudra qu'elles s'en emparent. Le président de la République a indiqué que ce serait l'une des priorités de cette police de proximité de sécurité du quotidien", conclut Marlène Schiappa.