Changement de ton pour Benoît Hamon. En visite dans les Antilles, l'ancien frondeur, candidat du Parti socialiste, a pour une fois dit du bien de François Hollande. Samedi soir, aux Abymes, près de Pointe-à-Pitre, où il était en meeting, Benoît Hamon a peut-être offert les preuves d'amour réclamées par une aile droite du PS qui se sent exclue d'une campagne qui lorgnerait trop à gauche.
"François Hamon". C'est un meeting à 6.700 km de Paris. Ici, François Hollande est loin des yeux mais pas forcément loin du cœur. Lapsus plus que révélateur : la présidente du Conseil département de Guadeloupe, Josette Borel Lincertin, présente "François Hamon".
Le ton est donné. Et celui de Benoît Hamon s'est considérablement adouci envers le chef de l'État : "Alors, c'est vrai que dans ce territoire il y a incontestablement un excellent bilan du quinquennat qui est en train de s'achever. Quasiment tous les engagements ont été tenus, et ce n'étaient pas des engagements simples."
Enthousiasme limité. Benoît Hamon termine sur un nouveau clin d'œil, à six semaines du premier tour de l'élection présidentielle. "Il peut y avoir un président socialiste qui succédera à un président socialiste. Il va y avoir cela !"
Mais aux Antilles, Benoît Hamon souffre des comparaisons. Il y a cinq ans, c'était la ferveur, on se sentait porté vers la victoire. Cette fois, c'est différent souffle-t-on dans la salle. Une salle où s'étaient seulement réunis 250 sympathisants.
La force de la gauche a toujours été l'intelligence collective. Être président, c'est dire plus souvent "nous" que "je" #BHGuadeloupepic.twitter.com/aGnG9PSOO6
— Benoît Hamon (@benoithamon) 12 mars 2017