C'est un discours lourd de symboles que prononcera mercredi François Hollande. Le président de la République rendra hommage à Germaine Tillon, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay, quatre figures de la Résistance, qui feront leur entrée au Panthéon. Mais le discours du Chef de l’Etat sera d’abord et avant tout un discours politique.
Sa vision de la Nation. Le président de la République parlera de la France. Il se servira de chacune des personnalités honorées pour nous donner sa vision de la nation. En pleine réforme du collège, il parlera ainsi d’école. Et alors que la place de l’Islam fait débat, François Hollande abordera des thèmes comme la laïcité, l’intégration ou la citoyenneté.
"Le discours le plus important de son quinquennat". Le moins que l’on puisse dire c’est que le chef de l’Etat peaufine son discours : il l’écrit et le réécrit depuis plus d’un mois. Un de ses conseillers raconte : "cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu s’impliquer à ce point. En fait, c’est le discours le plus important du quinquennat".
Les personnalités qui l’ont aidé. Pour l’aider dans l’écriture de son discours, François Hollande a reçu des notes d’historiens comme Jean-Pierre Azéma ou Antoine Prost. Il a aussi consulté des personnalités comme Robert Badinter. Ses équipes lui ont même sélectionné des extraits d’archives vidéo du discours d’André Malraux de 1964, son fameux "Entre ici, Jean Moulin", afin qu’il puisse s’inspirer de la gravité du moment.
2017 en ligne de mire. Le président de la République pense aussi à 2017. Il souhaiterait que cette année d’élection présidentielle porte sur la nation, le vivre ensemble, la République, et pas seulement sur l’économie, le chômage et le pouvoir d’achat, des thèmes moins porteurs pour lui. Et pour réussir ce tour de passe-passe, il faudra effectivement toute la magie du Panthéon.