Marine Le Pen 1:51
  • Copié
Alexandre Chauveau / Crédits photo : EMMANUEL DUNAND / AFP , modifié à
Ce mercredi soir, Missak et Mélinée Manouchian font leur entrée au Panthéon, accompagnés de leurs 23 camarades de combat et de résistance. Lors de cette cérémonie, Marine Le Pen, invitée selon l'usage républicain, devrait donc être présente. Une présence qui fait polémique.

Missak et Mélinée Manouchian feront donc leur entrée au Panthéon ce mercredi soir, accompagnés de leurs 23 camarades de combat et de résistance. Une cérémonie à laquelle participera bien Marine Le Pen, invitée selon l’usage républicain. Et ce même si pour Emmanuel Macron, la présidente du groupe RN à l’Assemblée serait "bien inspirée de ne pas venir, compte tenu de la nature du combat de Manouchian". Pour la première fois depuis longtemps, la "normalisation" de Marine Le Pen est à nouveau remise en cause.

"Insupportable"

Sa présence lors des cérémonies républicaines ne semblait plus poser question : marche contre l’antisémitisme, hommage national aux victimes françaises du Hamas aux Invalides. Mais à la faveur d’Emmanuel Macron, Marine Le Pen se retrouve à nouveau dans le camp des indésirables. Pour Georges Duffau-Epstein, fils de Joseph Epstein, camarade de résistance de Missak Manouchian, la présence de Marine Le Pen au Panthéon est une insulte à la mémoire de son père. "La France n’était pas son pays d’origine mais son pays d’adoption. Or quand j’entends Marine Le Pen développer ses théories sur la préférence nationale, pour moi c’est insupportable", déplore-t-il.

Absente à l’hommage national à Robert Badinter la semaine dernière, respectant ainsi la volonté de la famille, Marine Le Pen fait cette fois le choix inverse. "L’hommage à Badinter était immédiatement après son décès. En revanche, là, on parle d’événements qui datent de la Seconde Guerre mondiale, on parle de la panthéonisation, c’est-à-dire la reconnaissance de la nation tout entière, et bien nous sommes parties prenantes de la nation tout entière", note Laurent Jacobelli, porte-parole du RN. Et le RN dénonce une tentative de re-diabolisation de Marine Le Pen, à quelques mois des élections européennes.