Les policiers de l'Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) ont perquisitionné mardi la mairie du VIIe arrondissement de Paris, actuellement dirigée par Rachida Dati. L'opération est en lien avec une enquête autour du patron du PSG Nasser Al-Khelaïfi, a précisé une source.
La mairie du VIIe arrondissement de Paris dirigée par Rachida Dati a fait l'objet mardi d'une perquisition par les policiers de l'Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO), a-t-on appris de source proche du dossier. L'opération est en lien avec une enquête autour du patron du PSG Nasser Al-Khelaïfi, a précisé une source. Sollicitée par l'AFP, Rachida Dati n'a pu être jointe.
Une information judiciaire ouverte fin janvier
Deux autres perquisitions ont également été menées aux cabinets des avocats Francis Szpiner et Olivier Pardo, ont indiqué des sources proches du dossier à l'AFP. Ces opérations, menées par des policiers de l'Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO), ont lieu dans le cadre d'une information judiciaire ouverte fin janvier. Celle-ci porte sur les accusations d'enlèvement, séquestration et torture d'un lobbyiste franco-algérien, qui visent notamment le patron du PSG Nasser Al-Khelaïfi et en lien avec la détention de documents sensibles, a indiqué une source proche du dossier à l'AFP.
Ce lobbyiste de 42 ans, Tayeb Benabderrahmane, avait déposé en 2022 une plainte avec constitution de partie civile - procédure qui permet d'obtenir quasi-systématiquement une information judiciaire - pour tortures, enlèvement et séquestration. Dans cette plainte, leur client dénonce son arrestation en janvier 2020 au Qatar, où il s'était installé trois mois auparavant pour en assurer le lobbying. Il affirme y avoir été incarcéré pendant six mois et torturé.
Rachida Dati mise en examen depuis 2021 dans un autre dossier
Rachida Dati est par ailleurs dans le viseur de la justice sur un autre dossier : elle a été mise en examen depuis juillet 2021 pour "corruption passive" et "recel d'abus de pouvoir" dans l'enquête sur ses prestations de conseil auprès de l'ex-PDG de l'alliance Renault-Nissan Carlos Ghosn. Accusations qu'elle conteste.
Rachida Dati est soupçonnée d'avoir perçu, "en toute confidentialité, voire en toute opacité", 900.000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil actées dans une convention d'honoraires signée le 28 octobre 2009 avec RNBV, une filiale néerlandaise du groupe automobile. Outre ses fonctions d'avocat, Francis Szpiner est maire du XVIe arrondissement.