Marine Le Pen a annoncé mercredi sur M6 qu'elle allait porter plainte contre le journal Le Monde, qui a publié dans son édition datée du 30 mars de nouveaux éléments de l'enquête sur les attachés parlementaires européens du FN soupçonnés d'emplois fictifs. À la question "Allez-vous porter plainte contre Le Monde ?", la présidente du Front national et candidate à l'élection présidentielle a répondu: "Ah oui, bien sûr. De surcroît, tout cela vient d'une violation du secret de l'instruction qui est devenue maintenant systématique. L'instruction se fait dans les journaux", a-t-elle déploré.
"Zéro révélation". "Ce n'est pas ça le respect de l'État de droit, ce n'est pas ça la séparation des pouvoirs, la protection de la défense et de la présomption d'innocence", a insisté Marine Le Pen. La candidate du FN a également affirmé que Le Monde était "dirigé par Pierre Bergé, qui est en même temps un soutien d'Emmanuel Macron", autre candidat à la présidentielle. Mais "il y a zéro révélation", selon elle.
"Le journal Le Monde est un journal financé par M. Bergé et un soutien de M. #Macron." #19h45
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 29 mars 2017
"Faire des économies". "La réalité, c'est que oui, des économies étaient envisagées à raison de l'élection de députés. Pour une raison simple: que tous ces députés, avant d'être députés, étaient salariés du Front national et donc qu'en devenant députés, leurs contrats de travail s'arrêtaient, ce qui permettait au Front national de faire des économies", a-t-elle expliqué.
"Il y a également des recettes qui sont envisagées à raison des reversements des élus pour une raison simple: c'est que nous avions anticipé évidemment l'explosion du nombre de nos élus aux départementales et aux régionales. Nous sommes passés d'un élu départemental à 60 et de 100 conseillers régionaux à près de 400", a-t-elle rappelé.
"C'est une diffamation". "Le trésorier fait son travail de prévision comme le font tous les chefs d'entreprise", a-t-elle insisté, alors que selon Le Monde, les enquêteurs travaillant sur d'éventuels emplois fictifs d'assistants parlementaires FN à Strasbourg ont trouvé au siège du parti une lettre du trésorier, Wallerand de Saint Just, à Marine Le Pen, et d'autres documents qui démontreraient la volonté du FN de se financer grâce au Parlement européen.
"Tout ceci n'a évidemment absolument rien d'illégal et ne démontre en tout cas absolument pas ce que Le Monde cherche à démontrer. C'est une diffamation de la part du Monde, qui est très lourde et très grave à trois semaines du premier tour", a assuré Marine Le Pen.