Pascal Perrineau, spécialiste de la sociologie électorale, estime que "la République en marche est une machine à recycler". "On présente les candidats REM (aux élections législatives) comme étant issus de la société. Mais on s’aperçoit que, bien souvent, ils ont un enracinement local", a estimé le professeur à Sciences-Po Paris, mardi soir au Club de la presse d’Europe 1.
"Parfois, dans des législatives précédentes, ils s’étaient même déjà présentés mais avaient été écartés par les appareils des grands partis. La République en marche est une machine à recycler", a analysé Pascal Perrineau, auteur de Cette France de gauche qui vote FN (éd. Seuil).
"On peut se réjouir du renouvellement". La République en marche est en passe, selon les sondages, d’obtenir une large majorité aux élections législatives. Si les résultats se confirment, de nombreux élus pourraient effectuer leur premier mandat de député. "On peut se réjouir du renouvellement. Il y avait un climat de défiance par rapport à la démocratie représentative. Là, au fond, les Français en tirent les conséquences. Ils sont aussi aidés par la loi, parce que beaucoup de députés sortants ont choisi leur mandat local", a réagi Pascal Perrineau.
"On peut en revanche se poser des questions sur le degré de professionnalisme des élus. C’est très bien de ne pas vouloir de professionnels, mais la politique n’est pas qu’une mission, mais aussi un métier", a cependant conclu le spécialiste de la sociologie électorale.