"Le gouvernement n'assume pas ses responsabilités". Invitée dans Europe matin jeudi, la porte-parole d'Anne Hidalgo et députée socialiste du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault, a fustigé la volonté de l'exécutif de mettre en place un pass vaccinal à partir de janvier pour freiner la propagation du Covid-19 et son variant Omicron. Pour elle, et une grande partie du PS, la vaccination obligatoire pour les adultes est la meilleure solution.
"Le gouvernement court après le temps"
"Le gouvernement court après le temps. La transformation du pass sanitaire en pass vaccinal, c'est une hypocrisie !", a déclaré la porte-parole de la candidate socialiste à l'élection présidentielle au micro de Lionel Gougelot. Affirmant sa position, Valérie Rabault a rappelé que dès juillet dernier, "avec des parlementaires et nos collègues sénateurs, nous avons été les seuls à proposer l'obligation vaccinale pour tous les adultes".
La députée PS a mis en avant un système avec la Caisse primaire d'assurance maladie qui aurait permis d'appeler les personnes non-vaccinées à faire leur première dose. "Il y a des départements comme la Seine-Saint-Denis qui sont moins vaccinés. Ce n'est pas parce qu'il y aurait plus de personnes contre le vaccin. C'est aussi parce qu'il y a des personnes éloignées des centres de vaccination et de l'information", a-t-elle expliqué au micro d'Europe 1.
"Sur le principe, nous voterons" le pass vaccinal
"(Le gouvernement) n'a qu'à assumer de vouloir la vaccination obligatoire, de prendre ses responsabilités parce que quand vous mettez un pass, vous reportez la responsabilité du contrôle de ce pass sur d'autres", a-t-elle ajouté, ne fermant pas la porte à un vote positif du projet de pass vaccinal. "J'attends de voir le texte, de ce qui est mis dedans, mais sur le principe, nous le voterons, sous réserve de vérifier tout ce qui pourrait être ajouté".
La porte-parole d'Anne Hidalgo a également critiqué "l'hypocrisie" de la stratégie de l'exécutif sur le pass sanitaire en entreprise. Après l'échec de la discussion avec les partenaires sociaux, le gouvernement va demander à un député de la majorité de proposer un amendement dans ce sens. "On rajoute une couche d'hypocrisie", a-t-elle asséné, soulignant "un tour de passe-passe". Toutefois, "s'il n'y a pas eu d'accord avec les partenaires sociaux, nous ne voterons pas" l'amendement, a expliqué Valérie Rabault sur Europe 1.