Levallois-Perret se remet difficilement de la condamnation des époux Balkany pour fraude fiscale, vendredi, et de l'emprisonnement immédiat du maire de la ville, Patrick Balkany. Mais alors qu'Isabelle Balkany, première adjointe, compte présider le prochain conseil municipal de la ville alto-séquanaise, lundi prochain, l'opposant historique du couple sur ses terres, le divers droite Arnaud de Courson dénonce sur Europe 1 une situation "très complexe" pour Levallois-Perret.
Les Balkany aux municipales ? "Des sportifs dopés aux JO"
Surtout, le conseiller départemental du canton de Levallois-Perret dans les Hauts-de-Seine s'insurge contre la volonté de Patrick Balkany de briguer à nouveau la mairie levalloisienne en mars prochain. "On est en train de parler d'indécence", critique Arnaud de Courson. "Comment voulez-vous qu'une personne qui va avoir 10 ans d'inéligibilité puisse être candidate à une élection ? C'est comme si on envoyait des sportifs dopés aux Jeux olympiques ! Il faut arrêter."
" Isabelle et Patrick Balkany sont incapables de confier les rênes à quiconque d'autre qu'eux "
Arnaud de Courson, qui a "bien sûr" envie de se présenter aux municipales à Levallois-Perret, regrette également que la transition n'ait pas été faite plus tôt dans la gestion de la ville. "On a un cas assez rare d'un maire en prison. L'administration aurait pu être confiée au deuxième adjoint, [mais] Isabelle et Patrick Balkany sont incapables de confier les rênes à quiconque d'autre qu'eux", critique l'élu d'opposition.
Une situation "grotesque"
"Le fait qu'ils disent qu'ils sont en mesure d'être candidats à une élection où ils ne pourront être maires ni l'un ni l'autre, c'est grotesque et indécent", poursuit-il. Sur notre antenne, le conseiller départemental se prononce "pour l'inéligibilité des élus corrompus" et répète que le couple aurait dû démissionner de la fonction de maire et de première adjointe au printemps, lorsqu'il le leur a proposé.