Mis en examen jeudi pour fraude fiscale dans l'enquête sur son patrimoine, Patrick Balkany a contre-attaqué vendredi matin sur Europe 1. "Ma riposte va être judiciaire, parce que c'est moi qui vais assigner le fisc", a-t-il annoncé à Thomas Sotto. Le député-maire Les Républicains de Levallois-Perret compte invoquer "un article du Code pénal, il s'appelle le délit de concussion". Un article qui punit les fonctionnaires exigeant des sommes indues.
"Je n'ai jamais fraudé", a assuré Patrick Balkany. "Je ne suis qu'élu. Mes revenus sont déclarés automatiquement. Je touche mon indemnité de l'Assemblée nationale et mon indemnité de maire, point. Je n'ai pas d'autres revenus".
"Une institution manipulée par le pouvoir". Patrick Balkany dénonce un "acharnement" et accuse la justice d'être aux ordres de l'exécutif. "Lorsque l'institution devient une institution manipulée par le pouvoir, c'est insupportable", s'est-il emporté. "Tout ça est parfaitement politique ! Aujourd'hui, c'est haro sur la droite, haro sur les amis de Nicolas Sarkozy", a poursuivi l'élu, qui avait déjà été mis en examen pour corruption passive et blanchiment de fraude fiscale. "Ce ne sont même pas les journalistes qui trahissent le secret de l'instruction, c'est carrément le parquet, les juges ou la police qui envoient les dossiers entiers aux journalistes, et bien entendu simplement les morceaux choisis. C'est toujours à charge et jamais à décharge. C'est tout sauf de la justice".
"Des fariboles". Patrick Balkany a déclaré 90.000 euros de patrimoine net alors que sa propriété à Giverny, dans l'Eure, serait estimée à 500.000 euros. "J'ai déclaré ce que je devais déclarer", s'est borné à dire Patrick Balkany. La justice le soupçonne également de n'avoir pas déclaré la possession de tableaux. "Je n'ai aucun tableau de maître. Ce sont des fariboles !", a-t-il démenti.
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