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Le ministre des Sports, interrogé vendredi dans la Matinale d'Europe 1, tient à rester prudent sur les chances de Paris de décrocher l'organisation des JO de 2024.

François Hollande a entamé jeudi une visite de deux jours à Rio, à la veille de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques. Le président, dès son arrivée, s’est livré à un exercice de lobbying pour défendre la candidature de Paris pour les JO de 2024. Il espère faire oublier les deux échecs successifs de la candidature française, en 2008, et surtout en 2012 où Londres l’avait emporté au dernier tour avec seulement quatre voix d’avance.

Mettre en avant les sportifs. "Nous étions très bien préparés pour 2012, simplement nous avons été battus de quatre voix, cela signifie qu’à un moment quelque chose n’a pas marché", relève Patrick Kanner, ministre des Sports, au micro d’Europe 1. "On a fait du lobbying mais peut-être pas dans le bon sens, à savoir qu’à un moment, les sportifs français n’étaient pas assez sur le devant de la scène."

Cent ans après les derniers JO de Paris. Cette erreur, François Hollande compte bien la corriger. Pour son déplacement à Rio, le chef de l’État s’est entouré d’anciens sportifs, membres du CIO - Tony Estanguet, Guy Drut - et de Bernard Lapasset, président du World Rugby. Pour autant, la France doit rester appliquée, estime Patrick Kanner, interrogé depuis Rio où il accompagne François Hollande. "Avoir les JO en 2024, ce n’est pas un droit. Ça n’est pas parce que nous ne les aurions pas eus depuis 100 ans à cette date-là que nous aurions un droit sur cette candidature. Il faut donc être, non pas humble, mais déterminé", avertit le monistre, pour qui une candidature est "un marathon qui se termine par un 110 m haies".

Nombre de médailles. Jeudi, François Hollande a parcouru le Village olympique et partagé un repas avec la délégation française, porteuse de nombreuses chances de médailles lors de ces Jeux.

"C’est la plus belle, la plus grande délégation de l’histoire de l’olympisme français aux jeux modernes d’été. Cela montre que le sport français est de très, très grande qualité", relève Patrick Kanner. "Nous pouvons espérer un gain de médailles supérieurs à Londres", conclut-il.