Le député du Nord Fabien Roussel, qui devrait être élu dimanche prochain secrétaire général du Parti communiste français (PCF), assure mercredi sur Europe 1 ne pas chercher à tourner le dos à La France insoumise, pour se rapprocher du Parti socialiste, comme l’affirment certaines voix chez les Insoumis. "C’est de la rigolade (…) Il ne faut pas nous opposer, au contraire. Je pense que si demain nous étions unis, nous serions certainement plus forts pour faire respecter le monde du travail dans le pays", fait valoir Fabien Roussel au micro de Matthieu Belliard.
"Nous tapons ensemble sur le même clou". "Je suis membre de la commission des finances à l’Assemblée nationale, et je suis aux côtés du député LFI Éric Coquerel et de la députée PS Valérie Rabault, et bien souvent nous tapons ensemble sur le même clou, celui de la politique d’Emmanuel Macron et nous parlons bien souvent d’une même voix pour dénoncer cette politique et proposer d’autres choix", illustre le député.
>> De 17h à 20h, c’est le grand journal du soir avec Matthieu Belliard sur Europe 1. Retrouvez le replay ici
Pour une augmentation des salaires. Fabien Roussel avait obtenu le soutien des adhérents du PCF début octobre face à l’actuel secrétaire général Pierre Laurent, avec son Manifeste pour un Parti communiste du 21ème siècle. Une notion qu’il a explicitée sur Europe 1 mercredi soir : "Les communistes du 21ème siècle portent un 'gilet jaune' et portent surtout la colère qui s’exprime en ce moment. Ça fait des semaines que nous demandons au gouvernement de ne pas infliger cette nouvelle taxe (sur les carburants) et surtout que nous demandons l’augmentation des salaires et des pensions", détaille-t-il.
"Défendre le monde du travail". Le prochain secrétaire général du PCF, dont l'élection doit être entérinée par un vote des adhérents au Congrès du parti dimanche, entend ainsi défendre le monde du travail face à l’exécutif. "Nous sommes des militants qui défendons le monde du travail, les salariés, le monde ouvrier… Plus que jamais il y a besoin d’un parti qui porte la voix du monde du travail. L’argent est concentré dans les mains de quelques-uns et il faut mieux répartir les richesses, et reprendre le pouvoir sur la finance", prône-t-il.