Dans la chocolaterie qu'elle visite, près de Besançon, mercredi, des sympathisants frontistes attendent Marine Le Pen pour prendre des photos avec elle. "J'arrive, attendez, chacun son tour !", s'amuse la candidate. Mais loin de cette légèreté, ces électeurs convaincus par le Front national n'hésitent pas à tenir des propos xénophobes : "Un Français quand il est condamné, on l'assassine. Un étranger, on ne lui fait rien", peste un électeur frontiste au micro d'Europe 1. "Dès qu'on lève la voix, on est traités de racistes", ajoute un autre. "Ils arrivent avec le voile, on leur dit de ne pas le mettre et ils y sont encore en voile (sic)", souffle une habitante frontiste.
Question de la peine de mort. Cette radicalité se télescope parfois avec l'actualité. "Ce gars-là, il faudrait lui couper la tête ou le pendre, enfin peu importe. Il n'y a pas à discuter, c'est la peine capitale", juge un sympathisant frontiste en parlant du meurtrier présumé de la famille Troadec. Le rétablissement de la peine de mort a d'ailleurs disparu du programme de Marine Le Pen, qu'elle tente d'adoucir. Des fondamentaux que semblent regretter certains des électeurs du Front national.