Pékin et Washington ratifient la COP 21 : Ségolène Royal salue "un grand événement"

Ségolène Royal 1280 2:55
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Les deux premières puissances mondiales sont aussi les principaux pollueurs de la planète.
INTERVIEW

La Chine et les Etats-Unis, les deux premières puissances de la planète, ont ratifié ce week-end l’accord mondial sur le climat conclu fin 2015 en France, ouvrant ainsi la voie à une mise en application rapide. "C’est un grand événement qui vient de se dérouler parce que les deux pays les plus pollueurs de la planète, les Etats-Unis et la Chine, viennent de décider leur adhésion à l’accord de Paris", a salué lundi Ségolène Royal, ministre de l’Environnement et présidente de la COP 21, au micro de la matinale d’Europe 1.

Un combat contre le réchauffement. "Ils s’engagent à prendre des décisions concrètes pour diminuer la pollution et le réchauffement planétaire. Personne n’y croyait il y a quelques mois", s’est-elle félicitée, alors même que la Chine et les Etats-Unis représentent à eux deux 40% des émissions de gaz de serre sur la planète. "Personne n’est épargné aujourd’hui par les conséquences dramatiques de ce réchauffement. Donc, tout le monde a envie d’agir. Ça c’est la bonne nouvelle", a encore déclaré l'ancienne présidente de la région Poitou-Charentes.

La transition énergétique génératrice d'emplois. "En plus, ça crée des activités et des emplois, je pense que c’est ce que ces deux pays voient, comme nous le voyons nous en France, qui avons déjà ratifié, qui avons voté la transition énergétique et qui sommes en avance sur la finance verte", a encore estimé Ségolène Royal. "C’est la priorité du gouvernement de faire en sorte que la transition énergétique et écologique crée le maximum d’activité et d’emploi", a-t-elle rappelé, indiquant qu'un autre "combat" allait s'ouvrir avec l’adhésion de l'ensemble des pays européens.

Convaincre l'UE. "C’est plus difficile à 27, et même à 28, le Royaume-Uni ayant ratifié l’accord de Paris. Ensuite, il faut un débat au Parlement européen qui aura lieu début octobre", a estimé la ministre. "J’ai bon espoir, même si c’est très difficile, et même si on nous disait que c’est impossible, que l’Europe soit autour de la table […]", a-t-elle assuré.