Encore englué dans l'affaire d'emplois fictifs de son épouse et de ses enfants, François Fillon a voulu évacuer les polémiques pour mettre en avant son programme. Dans une interview accordée au Parisien et publiée mardi, le candidat Les Républicains détaille notamment ses mesures pour la santé, un thème de campagne qui lui avait déjà valu des critiques.
- Sur le maintien de sa candidature en dépit de l’affaire Fillon
"Il n’y a pas d’emplois fictifs", réaffirme François Fillon. En pleine tourmente, le candidat à la présidentielle veut à tout prix faire écran. Son programme avant ses ennuis judiciaires, ses idées avant les soupçons. "Au-delà de ma personne, les efforts que je propose ont pour objectif le plein-emploi et la relance économique. C’est aux Français de choisir leur destin", assure-t-il.
Toutefois, François Fillon affirme s’être "interrogé" sur le maintien de sa candidature, en plein "Penelope Gate". "Je ne suis pas une tête brûlée, j’ai regardé la situation avec lucidité. J’ai estimé que c’était mon devoir d’aller jusqu’au bout", plaide-t-il. Mis en examen ou pas, François Fillon jure qu’il sera bel et bien le candidat des Républicains. "A moins de deux mois de l’élection présidentielle, je m’en remets au seul suffrage universel", explique-t-il. Et à la question : "que vous a dit Nicolas Sarkozy la semaine dernière (les deux hommes ont déjeuné ensemble mercredi, ndlr) ?", François Fillon reste muet.
- Sur ses liens avec Henri de Castries
Quant aux inquiétudes liées à d’éventuels conflits d’intérêts entre sa société 2F Conseil et le patron d’Axa, Henri de Castries, François Fillon veut évacuer la polémique. "On est dans le délire total", lâche-t-il. "Je n’ai jamais travaillé pour Axa sur les questions touchant à la santé. J’ai effectué une mission sur le financement des investissements à long terme", assure-t-il. François Fillon l’assure : "Henri de Castries n’a pas participé à mon programme de santé".
- Des annonces sur son programme de santé
Sur son programme de santé justement, François Fillon précise ses engagements. Il propose notamment la prise en charge à 100% des lunettes pour enfants, et ce "dès 2017". Le candidat Les Républicains avance aussi l’objectif d’aboutir, "en fin de quinquennat", à "un reste à charge 0 pour les audioprothèses, l’optique, les prothèses dentaires et les dépassements d’honoraires", afin d’éviter de voir des familles renoncer à des soins médicaux.
François Fillon souhaite par ailleurs mettre en place "une consultation longue et gratuite, tous les deux ans, pour tous les Français, assurés par les médecins généralistes qui seront rémunérés en conséquence". Dans cette même logique de prévention, le candidat à la présidentielle veut lancer un "plan Santé à l’école, dès la maternelle". En clair, des professionnels de santé viendraient devant les élèves pour les sensibiliser à la nutrition, aux addictions ou encore au sommeil.