Dans la tourmente, le candidat de la droite à l'élection présidentielle livre sa "vérité" dans une "lettre aux Français", publiée mercredi par le quotidien "Ouest-France".
François Fillon, candidat de la droite à l'élection présidentielle, dans la tourmente des emplois présumés fictifs de son épouse, livre sa "vérité" dans une "lettre aux Français", publiée mercredi par le quotidien Ouest-France.
"La fureur des forces déchaînées contre moi". "Au terme d'une campagne médiatique et politique d'une violence inouïe, j'ai choisi de m'adresser directement à vous pour vous dire ma vérité", écrit François Fillon dans cette lettre, où il reprend la plupart des arguments qu'il avait développés lors de sa conférence de presse la veille.
"C'est vrai, pendant quelques jours, la fureur des forces qui se sont déchaînées contre moi m'a laissé abasourdi. Pourtant, j'ai décidé de ne rien céder aux intimidations et aux pressions. J'ai choisi de me tenir debout face aux Français, face à leur jugement", assure-t-il.
Jamais "mis en cause", en 32 ans de vie politique". Il réaffirme comprendre "le trouble" ressenti par les Français et tient à repréciser que "tout est légal", dans ses activités, celle de son épouse et de ses enfants. "Que ceux qui donnent des leçons de démocratie se plient au même exercice de transparence !", demande-t-il.
"En trente-deux ans de vie politique, je n'ai jamais été mis en cause dans une affaire. J'ai toujours agi dans la stricte légalité et dans la plus parfaite honnêteté. Mais j'ai commis une erreur : en travaillant avec mes proches, j'ai privilégié une collaboration de confiance qui aujourd'hui, suscite la défiance. Le temps, l'époque, a changé. J'ai décidé de mon propre chef d'interrompre cette collaboration en 2013. J'aurais sans doute dû le faire avant. Je vous dois donc des excuses", répète-t-il.
"Désormais, c'est à vous de décider". À moins de trois mois de l'élection présidentielle, le candidat leur dit: "Désormais, c'est à vous de décider et à vous seuls. Faites-le en conscience et faites-le avec exigence".