Les députés socialistes ont désigné mardi l'élue de La Réunion Ericka Bareigts comme candidate à la présidence de l'Assemblée nationale, face notamment au LREM Richard Ferrand, assuré de l'emporter mercredi lors du vote dans l'hémicycle.
Les autres candidats à ce stade sont Annie Genevard (LR) et Mathilde Panot (LFI). Vu la large majorité dont dispose LREM à l'Assemblée (312 députés sur 577), l'issue du vote à bulletins secrets et l'élection de Richard Ferrand au Perchoir ne font aucun doute.
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Une candidature contre les "politiques injustes" du président Macron. Ericka Bareigts, ex-ministre des Outre-mer et ex-secrétaire d'État à l'Égalité réelle pendant le quinquennat Hollande, a été désignée à l'unanimité par les 30 élus du groupe tout juste rebaptisé "socialiste et apparentés" lors de leurs journées parlementaires à Toulouse, selon un communiqué signé de la présidente du groupe Valérie Rabault. Le groupe "positionne cette candidature sur la défense des citoyens et des territoires de France oubliés ou mis à mal par les politiques injustes mises en oeuvre depuis un an de présidence Macron".
Treize hommes au Perchoir depuis le début de la Vème République. Les socialistes entendent également faire de cette candidature un signe de défense de l'Assemblée nationale, alors que selon eux, "depuis un an, la majorité a eu pour objectif d'imposer sa prédominance, refusant dans bien des cas notre fonctionnement démocratique historique". Depuis le début de la Ve République en 1958, "13 hommes se sont succédé à la présidence de l'Assemblée nationale", observe encore le groupe PS, qui relève aussi que "le dernier ultra-marin à avoir présidé une assemblée parlementaire est Gaston Monnerville (1958-1968)", ex-président du Sénat.