Le Front national a dénoncé mercredi une "opération politique" initiée par François Hollande et Manuel Valls après la perquisition qui a visé le siège du parti dans l'enquête sur les assistants parlementaires.
"Intimider l'opposition". Cette perquisition, au lendemain d'une autre menée chez Jean-Marie Le Pen, est "une opération politique directement pilotée par François Hollande et Manuel Valls, dans le but d'entraver, de surveiller et d'intimider l'opposition patriote", dénonce le Front National dans un communiqué.
La procédure remise en cause. Le parti s'émeut en particulier du fait que l'enquête soit menée par le parquet de Paris, "donc aux ordres du ministère de la Justice", et non par un juge d'instruction. Le parti frontiste "s'étonne du choix de cette procédure" mais aussi sur "l'incroyable déploiement de moyens engagés par le pouvoir", et déplore "sur le fond", un manque "de bases légales".
Enquête sur le salaire d'assistants parlementaires. Au cœur de l'affaire, des assistants parlementaires qui travaillent aux côtés des eurodéputés FN sont visés pour leurs fonctions ou responsabilités politiques, "ce qui, dans un état de droit, est une liberté fondamentale de tout citoyen", juge le Front National dans son communiqué. Les soupçons se portent sur des salaires versés à 20 assistants au parlement de Strasbourg, dont les noms figuraient aussi dans l'organigramme du FN, ce qui laisse supposer qu'ils sont affectés à d'autres tâches que le seul Parlement tout en étant rémunérés par cette instance.