Une perquisition du bureau d'Alexandre Benalla au Palais de l'Élysée s'est déroulée mercredi après-midi, en présence de l'intéressé, a appris l'AFP auprès de la présidence. Débutée en milieu d'après-midi, cette perquisition a pris fin vers 20h.
Ancien collaborateur d'Emmanuel Macron, Alexandre Benalla, de même qu'un employé de La République en marche (LREM), Vincent Crase, ont été mis en examen dimanche, notamment pour "violences en réunion", après avoir été filmés en train de frapper des manifestants le 1er mai à Paris.
Macron est sorti du silence. Ces actes sont "une trahison", et "le seul responsable de cette affaire, c'est moi", avait lancé le président mardi soir à ses fidèles réunis pour un pot de fin de session parlementaire : "S'ils veulent un responsable, il est devant vous, qu'ils viennent le chercher". Il mettait fin, sur ce mode bravache, à des jours de silence opposé à une demande de plus en plus forte d'explications de sa part.
En prenant enfin la parole, Emmanuel Macron a montré qu'il restait "le maître des horloges", a commenté mercredi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux : celui qui parle quand il l'a décidé, et qui n'a "pas à répondre aux convocations des uns ou des autres".
Les "leçons" de cette affaire "tirées à la rentrée". Benjamin Griveaux a d'ailleurs de nouveau écarté, au nom de la séparation des pouvoirs, la possibilité que le président s'exprime devant les commissions d'enquête parlementaires. Pour autant, promet ce ministre très proche du président, "toutes les leçons" de l'affaire Benalla seront "tirées à la rentrée" et "des changements profonds interviendront".