Olivier Faure, le président du groupe Nouvelle Gauche à l'Assemblée nationale, a déclaré vendredi que "personne n'imagine qu'El Guerrab puisse encore incarner la République" après sa violente altercation avec un cadre du PS, Boris Faure. Selon Olivier Faure, le député REM ne peut plus "être un exemple pour celles et ceux qu'il aura face à lui", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Solférino. "Mais la décision n'appartient qu'à lui" pour ce qui est d'une éventuelle démission de l'Assemblée nationale, ajouté le député de Seine-et-Marne.
"Comment il pourra traiter la question de la violence, des incivilités? Comment est-ce qu'il trouvera une crédibilité alors même qu'il peut joindre le geste à la parole?", a demandé Olivier Faure. "On attend que la République en marche soit plus prompte, ils étaient souvent là à donner des leçons à l'ancien monde. Dans l'ancien monde, et je pense à notre parti politique, si c'était arrivé, je pense qu'on l'aurait démis tout de suite", a affirmé le député PS.
Placé en garde à vue vendredi. Rachid Temal, membre de la direction collégiale provisoire du PS, a adressé "son soutien" à Boris Faure. "Nous demandons à ce que l'enquête aille jusqu'au bout", et "nous attendons maintenant la prise de décision de la République en Marche, il faut que le parti dise des choses", a-t-il ajouté. M'jid El Guerrab, sous le coup d'une enquête pour "violences aggravées" ouverte mercredi par le parquet de Paris, est accusé d'avoir commis le même jour des actes de violences contre Boris Faure, premier secrétaire de la fédération PS des Français de l'étranger. Il a été placé vendredi en garde à vue dans le cadre de la procédure.
Convoqué au siège de REM. Il s'est mis en congé vendredi de la République en marche et de son groupe parlementaire, "afin de permettre à l'enquête de se dérouler de la manière la plus sereine possible et de faire toute la lumière sur ce qui s'est passé". Il a été convoqué pour un entretien au siège de la REM "en début de semaine".