La situation en Arabie Saoudite fait s’envoler le baril de pétrole sur les marchés financiers. En France, les professionnels du secteur pétrolier annoncent déjà des hausses de prix à la pompe. De quoi raviver la crainte d’une grogne sociale, comme ce fût le cas avec les "gilets jaunes". Une hausse du baril scrutée de très près par le gouvernement, qui se réserve le droit d’agir.
"C’est démagogique, ça coûte très cher, et ça ne fait gagner que quelques centimes..."
Il y a deux leviers pour limiter la hausse des prix à la pompe : "On peut bloquer les taxes sur la TVA ou jouer sur la TICP flottante…", explique un conseiller à Bercy. Mais pour l’heure, le gouvernement observe, et ne bougera que si la hausse des prix dure dans le temps. Une taxe flottante ? "C’est démagogique, ça coûte très cher, et ça ne fait gagner que quelques centimes qui ne paraissent, de toutes façons, jamais suffisants...", se lamente un conseiller du Premier ministre…
Mais un an après les "gilets jaunes", pas question de laisser penser aux Français que le gouvernement reste passif devant la hausse de l’essence. Si les prix dérapaient, exécutif serait contraint de dégainer une telle solution, même partiellement efficace, afin de lancer un signal politique. Ce qui ne l’empêche pas, pour l’heure, de rappeler que la meilleure solution pour réduire notre dépendance au pétrole est d’accélérer la transition énergétique.