Édouard Philippe a exhorté mardi les députés et sénateurs LREM à sortir du "tourbillon de l'actualité" pour se "consacrer à l'essentiel", et leur a demandé de "rester" eux-mêmes alors que s'amorce "une année de bagarre".
"Il faut bien reconnaître que dans la vie publique, dans la vie politique singulièrement, 'Tourbillon est souvent roi'", a lancé le Premier ministre, paraphrasant le philosophe grec Aristophane, devant les parlementaires LREM réunis en séminaire à Tours.
Fustigeant "le tourbillon de l'actualité, des rumeurs, des petites phrases, des polémiques, des dépêches", il a en retour appelé à se "consacrer à l'essentiel". À savoir le programme de réformes du gouvernement, que le Premier ministre a de nouveau détaillé en s'attachant à souligner la cohérence entre les différentes mesures, pour "une France de l'émancipation et de la solidarité réelle".
"J'entends souvent dire que le gouvernement ne marcherait pas sur ses deux jambes : c'est complètement faux", s'est-il notamment insurgé.
"On cherchera à enfoncer des coins entre les membres du gouvernement". Vantant un exercice "passionnant et exaltant" mais que d'aucuns jugent "difficile", l'ancien maire du Havre a plaidé pour "rester soi-même", c'est-à-dire "calme et solide".
"On cherchera à enfoncer des coins entre les membres du gouvernement, et, plus incroyable encore, des nuances entre le Président et le Premier ministre. Permettez moi de vous dire que ceux qui s'avanceront dans ce chemin ont intérêt à prendre des provisions, car ils seront bien seuls et n'auront pas grand-chose à se mettre sous la dent", a lancé Édouard Philippe.
Il prédit "une année de bagarre" politique. Le chef du gouvernement a également prédit "une année de bagarre" politique, notamment en Europe à l'approche du scrutin de mai 2019. "C'est la première fois que l'élection européenne posera de façon explicite la question de savoir si nous voulons construire ou détruire l'Union", a souligné Édouard Philippe.
"Certains essaieront de faire de cette question une question de politique nationale. Certains essaieront de nous faire croire qu'il y a un plan B à l'Europe", a-t-il poursuivi, en référence à La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon.
"Ne nous y trompons pas. La seule vraie question, pour l'Europe, ce sera 'to be or not to be'", a-t-il assuré, mentionnant le Brexit.