Édouard Philippe a présenté mardi devant l'Assemblée nationale les trois volets de la réforme des institutions, dont le projet de loi constitutionnelle qui donne le coup d'envoi de ce vaste chantier et ne restreindra pas "les droits du Parlement", a-t-il assuré.
"Jamais un acte anodin". "Réviser la Constitution n'est jamais un acte anodin", a constaté le Premier ministre face à un hémicycle plutôt clairsemé pour cette déclaration liminaire et en présence des ministres de la Justice Nicole Belloubet et de l'Intérieur Gérard Collomb. "Cette révision nous engage vis-à-vis de l'avenir", a-t-il insisté, en plaidant pour "léguer des institutions efficaces" et "conforter le lien" que les Français "entretiennent avec notre démocratie".
Le Premier ministre a détaillé durant vingt minutes les projets de loi constitutionnelle, organique et ordinaire "sur lesquels le débat va s'engager, avec passion je n'en doute pas". Le débat "a même déjà commencé", a-t-il souligné. "J'ai à cet égard entendu dire que ce projet restreignait les droits du Parlement. Ce n'est pas le cas", a-t-il martelé.
Un projet qui "supprime des phases inutiles" au Parlement. "Il encadre des pratiques, il organise le travail, il supprime des phases inutiles, il renforce le rôle et les missions des commissions parlementaires, il s'attache à garantir la qualité de la loi car les électeurs ne nous jugeront pas en fonction de la quantité de lois que nous aurons votées mais en fonction de la lisibilité, de leur clarté, de leur précision et de leur efficacité", a-t-il précisé, chahuté dans le même temps sur les bancs des députés de droite.