Le Premier ministre français a entamé vendredi sa visite en Chine par une étape à Shenzhen, là où "l'ouverture de l'économie chinoise a commencé" et où est installé un centre de production PSA qu'Edouard Philippe est venu "appuyer". La venue à "Shenzhen n'a rien d'innocente car c'est là que l'ouverture de l'économie chinoise a commencé", a souligné Edouard Philippe, après avoir arpenté l'usine de la co-entreprise CAPSA, des constructeurs chinois ChangAn et français PSA.
"Appuyer cette phase de conquête commerciale". Alors que se lance à destination du marché chinois et d'un public "premium" le nouveau modèle DS7, le Premier ministre a déclaré être "ici pour appuyer cette phase de conquête commerciale d'une grande entreprise française qui investit sur place, créé des emplois sur place mais dont les emplois, les investissements, les développements commerciaux servent évidemment l'entreprise y compris en France". Quelque 1.100 salariés assemblent environ 1.000 véhicules par mois dans cette usine inaugurée il y a cinq ans. Revêtant son costume de VRP, il a ainsi vanté "l'audace technologique et l'excellence à la française" de la nouvelle voiture, "un bon cocktail".
À Shenzhen, Edouard Philippe compte "réparer une erreur personnelle et une injustice", a-t-il également expliqué en rencontrant le gouverneur de la province du Guangdong, Ma Xingrui. "Une erreur personnelle car j'ai eu ces dernières années l'occasion de venir en Chine à plusieurs reprises, mais jamais je n'étais venu à Shenzhen. Et une injustice car jamais aucun Premier ministre n'était venu ici", a-t-il poursuivi.
Plusieurs chefs d'entreprises accompagnent le Premier ministre. Si la visite d'Edouard Philippe en Chine s'inscrit "dans la direction qui a été tracée" en janvier par Emmanuel Macron, reparti de Pékin avec des commandes pour les mastodontes Airbus et Areva, le Premier ministre a également emmené dans ses valises des représentants d'une vingtaine de start-ups.Il doit aussi se rendre dans la soirée dans un incubateur où l'attendent des Français implantés à Shenzhen.
"Le développement économique de la Chine est tel, la révolution numérique est tellement intense, la révolution des usages liée au digital est tellement impressionnante, que nous avons énormément à créer et à faire sur ce marché chinois, de la part des jeunes innovateurs français", a-t-il souligné en plaidant pour "ne pas focaliser le débat du partenariat économique entre la France et la Chine simplement sur les grands secteurs traditionnels".