Au micro d'Europe 1 Matin, Édouard Philippe s'est étonné du temps consacré à la polémique sur l'emploi du terme "bordel" par Emmanuel Macron, avant de justifier sur le fond la sortie du Président.
"Emmanuel Macron dit les choses, assume ce qu'il pense et ce qu'il fait. Ça change et ça fait du bien." Édouard Philippe n'a pas été choqué par l'emploi du terme "bordel" par Emmanuel Macron la semaine dernière au moment d'évoquer la situation des salariés de GM&S, qui manifestent pour la préservation de leur emploi. Invité d'Europe 1 Matin lundi, tout juste le Premier ministre s'est dit "surpris qu'on y consacre autant de temps et autant de commentaires". Quand ça lui arrive, c'est plus simple : "Ma fille, qui a 7 ans, me dit que je ne devrais pas le faire."
"Est-ce qu'il faut tout préserver au risque de ne rien préserver ?" Édouard Philippe trouve également "intéressant" l'exemple dont s'est emparé Emmanuel Macron en s'en prenant aux grévistes de GM&S : "L'État s'est beaucoup engagé dans cette affaire pour trouver des solutions, pour favoriser la reprise, pour faire en sorte qu'il y ait une augmentation du carnet de commandes qui donne des perspectives pour sauver l'entreprise. Et ce qui s'est passé c'est une contestation très vive d'un plan de sauvetage, qui certes ne garantissait pas la totalité des emplois mais qui garantissait l'avenir de l'entreprise avec une bonne partie des emplois."
Pour le Premier ministre, ce dossier pose une question fondamentale : "Est-ce qu'il faut tout préserver au risque de ne rien préserver ? Ou est-ce qu'on accepte l'idée, quand on veut sauver une entreprise, qu'il y a des solutions soit de compromis soit intermédiaires ?"