Un premier appel à la grève. La CGT organise une journée de mobilisation le 22 mars après le séisme du rapport Spinetta sur la réforme de la SNCF. L'une des principales craintes des syndicalistes est de voir l'exécutif toucher au statut des cheminots pour aider à résorber l'importante dette de l'entreprise publique. "On polarise beaucoup sur le statut. Je ne vois pas en quoi c'est la faute du statut des cheminots qu'il y ait autant de problèmes à la SNCF", a réagi mardi au micro de la matinale d'Europe 1 Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, qui réclame d'être reçu à Matignon par le Premier ministre pour lui faire part de ses "propositions".
L'hypothèse du double statut. Alors qu'Elisabeth Borne, la ministre des Transports, a indiqué dans un entretien au Journal du Dimanche que toutes les pistes étaient sur la table en matière de réforme, "sans a priori", et que les consultations viennent juste de démarrer, le syndicaliste reproche à l'exécutif de déjà s'orienter vers une disparition du statut des cheminots, du moins tel qu'il existe actuellement. "Pourquoi essayer d'introduire l'idée qu'il y aurait un double statut dans l'avenir ? C'est-à-dire des salariés qui ont déjà un statut, et d'autres qui en auraient un autre [au moment de l'embauche, ndlr], relève-t-il. "Il faut des droits pour les salariés, on en a discuté au moment des ordonnances [qui ont reformé le code du Travail, ndlr]. Je ne vois pas en quoi des droits collectifs sont un problème", martèle Philippe Martinez.
Une mobilisation nationale. "Nous souhaitons que le Premier ministre nous reçoive pour que nous puissions lui exposer les propositions de la CGT pour un grand service public du ferroviaire", a-t-il ajouté, soulignant que cela "n'a pas été fait". Pour marquer sa défiance, la CGT lance donc une première grève "de façon convergente avec les services publics et l'énergie", pour le 22 mars. "C'est une grande journée de mobilisation que nous voulons élargir", précise Philippe Martinez.