"Pas besoin de dire des choses extravagantes pour juste se faire entendre. Le Front est constant", affirme Florian Philippot, vice-président du front national, invité vendredi sur Europe 1. "Avant même les premiers grands attentats, le front national disait qu'il fallait rétablir les frontières nationales, que la politique de migrants est absolument dangereuse parce que Daech y infiltre des terroristes. Le Front disait qu'il fallait expulser les fichés S radicalisés quand ils étaient étrangers, enlever leur nationalité française lorsqu'ils sont binationaux puis les expulser".
"Gonflette verbale". Selon lui, les Républicains, dans la surenchère droitière après les attentats de Nice et de Saint-Etienne-de-Rouvray, "sont dans la gonflette verbale". "Le Front dit, oui, il y a un Etat de droit. On peut parfaitement prendre des mesures pour la sécurité des Français sans que l'on bascule dans une affreuse dictature."
"Laxisme". Le vice-président du FN accuse les dirigeants politiques de droite comme de gauche, de laxisme. C'est ce qui, selon lui, a favorisé la radicalisation : "On n'a pas voulu voir une partie de cette jeunesse qui se radicalisait, qui ne s'assimilait pas à la République française. Parfois le communautarisme est plus fort que l'assimilation parce que le rythme de l'immigration était beaucoup trop important".