François Fillon a choisi d’aller jusqu’au bout. Le candidat de la droite a déclaré mercredi, lors d’une conférence de presse, qu’il ne renoncerait pas à briguer la présidence de la République en dépit de la menace judiciaire qui pèse sur lui pour une affaire d’emplois présumés fictifs.
"Un petit peu de communication". "Tout ça pour ça. Annuler le Salon de l’agriculture où l’on parle de choses très importantes […] pour annoncer quoi ? Qu’il continue, pour faire un petit peu de communication. Je ne vois pas l’intérêt", a réagi au micro d’Europe 1 Florian Philippot, le vice-président du FN. "Je vois également un paradoxe, une incohérence dans les propos de monsieur Fillon, lorsqu’il parle d’assassinat politique, et qu’il participe de cet assassinat", a également relevé l’eurodéputé, alors que François Fillon a voulu dénoncer une infraction de l’Etat de droit, selon lui, par le pouvoir judiciaire à son encontre.
"On a besoin d’une campagne sur le fond". "Il ne peut plus faire campagne sur le fond, ce qui est un problème ", relève encore Florian Philippot, pour qui François Fillon est devenu politiquement inaudible. "On a besoin d’une campagne sur le fond dans cette élection présidentielle. Il faut que l’on parle du chômage, des petites retraites, du terrorisme islamiste, des vrais sujets de fond", conclut-il.