Pierre Gattaz veut un "état d'urgence économique contre le chômage"

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Margaux Baralon , modifié à

Le patron du Medef souhaite un travail transpartisan sur la question pour redonner de la compétitivité aux entreprises.

C'est l'idée à la mode. Après Jean-Pierre Raffarin mercredi, Pierre Gattaz s'est dit jeudi favorable à un travail transpartisan sur la question de l'emploi. "Le chômage, c'est le problème à régler en France. Il faut absolument créer un état d'urgence économique contre le chômage", a t-il déclaré sur Europe 1. Pour le président du Medef, il faut que "sous un mois, un mois et demi, on ait mis sur la table des propositions [auxquelles] tout le monde [aurait] contribué, de l'extrême-gauche à l'extrême-droite". Lui-même a indiqué avoir proposé "un plan d'urgence à Manuel Valls" deux jours auparavant.

Redonner de la compétitivité aux entreprises. S'il n'a pas détaillé ce plan, il est fort à parier que celui-ci reprend les idées traditionnelles du Medef, notamment "remettre l'entreprise au centre du jeu". "Il faut redonner de la compétitivité, de l'agilité et de la confiance aux entreprises", a martelé Pierre Gattaz. "Il faut arrêter la dichotomie gauche/droite qui nous tue. Il faut sortir de la politique politicienne." Selon le président du Medef, l'économie n'est d'ailleurs pas le seul sujet sur lequel il est nécessaire d'effectuer un travail commun. "Le chômage est une cause nationale, comme la défense, la sécurité."

Un véritable travail commun difficile à mettre en place. Mercredi, Jean-Pierre Raffarin avait tenu des propos similaires, réclamant un "pacte républicain" pour l'emploi. Il avait été entendu par Manuel Valls, qui s'était dit, sur Twitter, "OK avec Jean-Pierre Raffarin !" Reste qu'un véritable travail commun ne semble pas d'actualité, au niveau national du moins. La droite y est majoritairement opposée et le système politique français, empreint de bipartisme, ne favorise pas ce genre d'initiatives. En l'absence de scrutin à la proportionnelle, les grandes coalitions, comme on peut en trouver en Allemagne par exemple, sont impossibles à former.