L'actualité s'est de nouveau montrée prolifique cette année à travers l'Hexagone. Des nouvelles qui n'auront pas toujours suscité l'enthousiasme, mais qui auront tenu en haleine l'opinion publique pendant parfois plusieurs semaines. Europe 1 vous a sélectionné, pêle-mêle, les principaux faits marquants de l'actualité en France en 2023.
10 février : Pierre Palmade provoque un grave accident de la route
Cette froide soirée d'hiver va virer au drame sur une route départementale de Seine-et-Marne, théâtre d'un grave accident de la route provoqué par un certain Pierre Palmade. Le comédien de 54 ans, au volant de son véhicule, percute de plein fouet une voiture arrivant de face, blessant grièvement ses trois occupants, dont une femme enceinte de 7 mois. Son bébé n'a pas survécu. Positif à la cocaïne et lui-même gravement touché, l'humoriste est toujours sous contrôle judiciaire. En juillet, il a été admis, à sa demande, dans un service d'addictologie de l'hôpital de Bordeaux.
>> LIRE AUSSI - Affaire Palmade : le bébé de la passagère blessée dans l'accident est mort avant sa naissance, selon une expertise
20 mars : la réforme des retraites est définitivement adoptée
Après des semaines de manifestations, plusieurs motions de censure déposées par les oppositions contre le gouvernement et des débats sous haute tension à l'Assemblée nationale, la Première ministre, Elisabeth Borne, active l'article 49.3 pour adopter, sans vote, la très contestée réforme des retraites. L'âge légal de départ à la retraite recule ainsi de 62 à 64 ans. En tout, 14 journées de mobilisation ont été organisées par l'intersyndicale. Elles ont réuni jusqu'à 1,28 million de manifestants, selon la police, et 3,5 millions selon la CGT lors de la sixième journée de mobilisation, le 7 mars ; et presque autant le 23 mars, lors de la neuvième journée de mobilisation.
8 juin : une attaque au couteau sème la terreur à Annecy
L'effroi dans la tranquille ville d'Annecy. En milieu de matinée, ce 8 juin, un réfugié syrien attaque au couteau des enfants dans l'aire de jeu du Pâquier. Quatre bambins et deux adultes sont blessés. Heureusement, tous survivent à l'attaque. Mais le bilan aurait pu être pire sans la présence d'Henri, un jeune homme de 24 ans, surnommé "le héros au sac à dos", qui a repoussé l'assaillant.
27 juin : la mort de Nahel à Nanterre provoque de violentes émeutes
Son refus d'obtempérer lui aura coûté la vie. Au début de l'été, le jeune Nahel, 17 ans, est tué par un policier lors d'un contrôle routier. La vidéo du fonctionnaire faisant usage de son arme envahit très vite les réseaux sociaux et ouvre la voie à un déchaînement de violences dans toute la France. Des émeutes qui ont rappelé celles qui avaient déjà embrasé l'Hexagone en 2005, après la mort de Zyad et Bouna à Clichy-sous-Bois, et qui ont remis sur le devant de la scène le débat autour des violences commises par les forces de l'ordre. 1.200 jeunes ayant participé à ces scènes de pillage ont ensuite été condamnés à de la prison ferme.
8 juillet : Émile, 2 ans et demi, disparaît dans un hameau des Alpes-de-Haute-Provence
Ce fait divers continue de tenir la France en haleine. Alors qu'il est en vacances chez ses grands-parents, dans le hameau tranquille du Haut-Vernet, Émile, un petit garçon de 2 ans et demi, se volatilise. Immédiatement, la région entière se mobilise pour tenter de retrouver l'enfant, mais aucun élément ne permet de comprendre ce qu'il s'est passé. Enlèvement, accident, piste familiale ? Cinq mois après, les enquêteurs continuent d'étudier toutes les pistes.
>> LIRE AUSSI - «Dites-nous où est Émile», l'appel vibrant des parents de l'enfant disparu depuis juillet
22-23 septembre : le pape François en visite à Marseille
Un moment historique. Fin septembre, le pape François a passé deux jours dans la cité phocéenne, dans le cadre des Rencontres méditerranéennes. Lors de sa visite de la basilique Notre-Dame-de-la-Garde, le souverain pontife dénonce "l'indifférence" face aux migrants qui meurent en Méditerranée, et appelle à la "responsabilité européenne". Après avoir déambulé sur l'avenue du Prado en papamobile, le pape François célèbre une grande messe au Stade Vélodrome, devant 62.000 fidèles, et en présence d'Emmanuel Macron.
13 octobre : à Arras, un islamiste radicalisé tue Dominique Bernard, professeur de français
Un peu moins d'une semaine après l'attaque sanglante menée par le Hamas en territoire israélien, la question du terrorisme islamiste a brutalement ressurgi au cœur de l'actualité française. À Arras, Mohammed Mogouchkov, jeune russe radicalisé de 20 ans, fait irruption dans le collège Gambetta et poignarde Dominique Bernard, professeur de français, qui succombera à ses blessures. Dans une vidéo, où il déverse sa haine de la France et de ses valeurs, le terroriste prête allégeance à l'État islamique. Inscrit au fichier de signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste, il était activement surveillé par la DGSI depuis juillet 2023.
>> LIRE AUSSI - Attentat d'Arras : la mère de Mohammed Mogouchkov accuse le père de famille d'avoir radicalisé son fils
2-24 novembre : des inondations historiques dans le nord de la France
Plus de 1.400 habitations évacuées, plus de 320 communes reconnues en état de catastrophe naturelle, des milliers de sinistrés... Pendant près de quatre semaines, le Pas-de-Calais est touché par un niveau de précipitation exceptionnel, qui provoque d'impressionnantes crues et inondations. Un mois après, les agriculteurs et entrepreneurs sinistrés continuent de faire le bilan des dégâts, et les habitants de nettoyer leurs maisons, ravagées par les eaux.
2 décembre : la folie islamiste frappe de nouveau la capitale
Un peu moins de deux mois après le drame d'Arras, c'est à Paris que le terrorisme islamiste va provoquer la mort. Cette fois-ci, c'est Armand Rajabpour-Miyandoab, un Franco-iranien de 26 ans, qui commet l'irréparable en poignardant un jeune touriste germano-philippin de 23 ans. Deux personnes ont également été blessées. Le terroriste a rapidement été maîtrisé par les forces de l'ordre. Fiché S et souffrant de troubles psychiatriques, il avait déjà été condamné en 2016 à quatre ans de prison pour avoir voulu planifier un projet d'attentat.
19 décembre : adoption, dans la douleur, de la loi immigration
C'était l'autre grand feuilleton parlementaire de l'année. Le projet de loi immigration, qui s'est d'abord heurté à une motion de rejet, a finalement été adopté le 19 décembre, avec les voix des Républicains, mais surtout celles du Rassemblement national. Alors que dans le même temps, plusieurs élus de la majorité se sont abstenus, voire ont voté contre, afin de protester contre les nombreuses concessions faites à la droite. Pour tenter de sortir de l'ornière et relancer son quinquennat, Emmanuel Macron a d'ores et déjà prévu un remaniement d'ampleur courant janvier.