Alors que Philippe Martinez, patron de la CGT, a regretté lors des manifestations du 1er-Mai que le "quoi qu'il en coûte" cher au gouvernement soit trop destiné aux entreprises et pas assez aux citoyens, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, a martelé dans le Grand Rendez-Vous dimanche qu'il ne "laisserait pas dire que la gestion de la crise n'a pas été sociale".
"Je ne partage pas du tout cette vision qui oppose les entreprises et les citoyens", a martelé Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement dans le Grand Rendez-Vous Europe 1 - Cnews - les Echos dimanche, en réaction aux propos de Philippe Martinez, patron de la CGT, qui a regretté lors des manifestations du 1er-Mai que le "quoi qu'il en coûte" cher au gouvernement soit trop destiné aux entreprises et pas assez aux citoyens. "Je ne laisserai pas dire que la gestion de la crise n'a pas été sociale", a-t-il ajouté. "Elle a été purement sociale".
Président des riches ? "Une caricature"
Egrenant les exemples d'aides allouées pendant cette crise, Gabriel Attal a notamment cité celle aux ménages les plus précaires : "Un couple qui a deux enfants et qui est aux minima sociaux a reçu en 2020 1.000 euros d'aides exceptionnelles en plus des minimas sociaux, des aides dont il bénéficie RSA, APL, supplément familial", a-t-il rappelé. Avant d'ajouter qu'en effet, cela "n'aurait aucun sens, à un moment où on est en train de sortir de cette crise, de fermer le robinet, de retirer la perfusion d'un coup et de laisser couler des entreprises à qui on a permis d'avoir la tête hors de l'eau pendant un an".
Emmanuel Macron est régulièrement accusé d'être le "président des riches" par ses adversaires politiques, aussi bien de gauche comme Jean-Luc Mélenchon que de droite comme Xavier Bertrand, qui déclarait notamment qu'il n'était pas le président du pouvoir d'achat. "Une caricature", a rejeté Gabriel Attal. "Qu'ils nous disent s'ils sont d'accord ou pas avec les augmentations de salaire massives dans le secteur de la santé, avec la défiscalisation des heures supplémentaires, avec l'augmentation de la prime d'activité pour ces millions de Français qui travaillent et qui ont du mal à joindre les deux bouts", s'est-il défendu.
La relance "va se poursuivre" malgré la présidentielle de 2022
Le porte-parole du gouvernement a aussi souligné que le plan de relance "vise à relancer l'activité économique dans notre pays, ce qui veut dire créer des emplois pour des Français qui aujourd'hui n'ont pas d'emploi", mais aussi allouer "des aides directes financières", comme "l'augmentation de l'allocation de rentrée scolaire" ou le repas à un euro pour les étudiants à l'université.
A la question de savoir si ces aides vont se poursuivre dans l'après-crise, Gabriel Attal promet que "la gestion extrêmement sociale de cette crise (...) va se poursuivre", et ce malgré l'échéance de l'élection présidentielle de 2022, sans toutefois répondre quand on l'interroge sur le maintien de l'activité partielle de longue durée jusqu'en 2022. "Il durera tant que c'est nécessaire", a-t-il simplement confirmé.
"Tous les pays du monde vont jeter toutes leurs forces dans la bataille de la relance pour attirer de nouveaux marchés, de nouveaux investissements, de nouveaux talents", a-t-il analysé, considérant que la France ne peut pas mettre "tout sur pause parce qu'il y a une élection présidentielle dans six mois (...). Donc, on va continuer à réformer jusqu'au dernier quart d'heure". Reste à savoir dans quel sens.