Marine Le Pen a vivement critiqué le plan de relance de l'UE. 1:24
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avec AFP , modifié à
L'opposition a critiqué le plan de relance de l'Union européenne, conclu mardi après de longues négociations. Si Emmanuel Macron a fait de son soulagement, il a été vivement critiqué par l'opposition, et notamment par Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. 

Le plan de relance de l'Union européenne, sur lequel se sont accordés mardi les 27 pays membres après de longues négociations, a été vivement critiqué dans la foulée par l'opposition. La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen l'a ainsi qualifié de "pire accord pour la France de toute l'Histoire de l'UE". Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a de son côté estimé qu'Emmanuel Macron "a tout cédé" lors des négociations. 

Après de longues tractations, l'UE est finalement parvenue à s'accorder sur les modalités d'un plan de relance de 750 milliards d'euros destiné à venir en aide à leur économie, fondé pour la première fois sur un endettement commun. Cet accord revoit à la baisse la part de subventions dans le plan de relance, un geste en direction des pays dits "frugaux" (Pays-Bas, Suède, Danemark, Autriche rejoints par la Finlande), avec des subventions fixées à 390 milliards, contre les 500 milliards prévus au départ et défendus par Berlin et Paris. 

"Le pire accord pour la France de toute l'histoire de l'UE", selon Marine Le Pen

"#Macron vient de signer le pire accord pour la France de toute l'histoire de l'UE ! Pour protéger son ego, il sacrifie notre avenir et notre indépendance: impôts européens, abandon de notre agriculture, engagement financier colossal du pays...", a tweeté Marine Le Pen, selon qui "la France va contribuer à un fonds dont elle perdra la maîtrise d'affectation" et "va contribuer à un fonds en étant contributeur déficitaire".

Dans un communiqué, le RN assure qu'alors qu'"une vague de faillites et de licenciements s'annonce pour l'automne, la France décide de se mutiler financièrement pour nourrir une vision idéologique et antinationale de l'Europe appelée 'Union européenne'".

Pour Mélenchon, "Macron ne sait pas négocier" 

Pour sa part Jean-Luc Mélenchon a estimé sur Twitter que "Macron a tout cédé : des rabais de cotisations aux pays radins, des contrôles de dépenses, la baisse du montant du plan de relance etc. Bérézina. Au secours la propagande. (...) Le budget de la Politique Agricole "Commune" est en baisse, surtout le volet agriculture biologique". "La France contribue pour 17% au budget de l'UE. Elle recevrait 40 milliards de subventions. Sauf impôts européens elle devra rembourser... 66 milliards !", ajoute-t-il, estimant que "Macron ne sait pas négocier".

"Une solidarité trompeuse, au rabais" pour les communistes 

Le patron des députés LR Damien Abad a invité de son côté lors d'un point presse à ne pas tomber "dans une espèce d'euphorie communicationnelle" sur cet accord. Il a pointé des aspects positifs mais aussi de "vraies interrogations", notamment sur la contrepartie accordée aux pays dits "frugaux", ou la question du financement de l'emprunt, objet d'un "flou généralisé".

Au nom des députés communistes, Pierre Dharréville a eu pour sa part un jugement "assez sévère", estimant que l'accord, "largement dicté" par les pays frugaux "pour en réduite la portée", revenait à "une solidarité trompeuse, au rabais". Le président de Debout La France Nicolas Dupont-Aignan a lui estimé qu'Emmanuel Macron roulait "les Français dans la farine !". "Il se félicite d'un #PlanDeRelance européen qui coûtera à notre pays le double de ce qu'il rapportera et qui offre un rabais budgétaire d'1,9 milliard euros aux Pays-Bas, de 3,7 milliards euros à l'Allemagne... Du délire !", a-t-il tweeté.