Lors de son interview du 14 juillet, Emmanuel Macron a dressé une première analyse de la situation politique française après les élections législatives. Il a tenté de donner un cap à son quinquennat. Le président a défini les principaux engagements de son mandat, notamment une réforme du travail dès cet été ou une réforme des retraites qui commencera à être discutée dès la rentrée. Il a donc esquissé une feuille de route, mais dispose-t-il des moyens politiques pour le mettre en œuvre ?
"Je pense qu'il y aura une responsabilité collective qui prévaudra"
Car majorité relative oblige, l'Assemblée Nationale peut contrarier ou ralentir les projets du chef de l'État. C'était le cas ce mardi soir où une coalition RN, LR et Nupes a tronqué son texte sanitaire, en ne votant pas l'article qui permettrait de rétablir le pass sanitaire aux frontières. Mais Emmanuel Macron n'est pas inquiet.
"Il n'y a de majorité contre le gouvernement qu'avec cet attelage baroque. Ils auront du mal à expliquer devant leurs électeurs ce qu'ils ont fait l'autre soir. Je crois d'ailleurs dans la sagesse de ces mêmes parlementaires pour les textes qui viennent. Je pense qu'il y aura une responsabilité collective qui prévaudra", a-t-il déclaré lors de l'interview.
Plutôt que Jupiter, Macron se voit en Vulcain
Le Président appelle donc les oppositions à la raison. Il sous-entend que l'heure n'est plus à la verticalité du pouvoir et réfute d'ailleurs la comparaison mythologique à Jupiter que lui prêtent nombre de ses adversaires. Avec sourire, il s'imagine davantage en un autre dieu romain. "C'est plus Vulcain, c'est-à-dire à la forge."
Forger des compromis. Mais, faute de consensus, pour éviter d'éventuels futurs blocages, le chef de l'État prévient : il dispose d'outils pour aller directement devant les Français pour leur proposer des mesures. Une référence évidente au référendum.