La présence de certains invités de Manuel Valls lors de son tout récent voyage en Afrique de l'Ouest, notamment le journaliste Nicolas Domenach, a suscité des critiques, Matignon défendant pour sa part une pratique habituelle. L'éditorialiste, qui collabore à RTL, au magazine Challenges et à la chaîne C8, avait été épinglé par l'émission Quotidien, ainsi que l'épouse du musicien Manu Katché, pour leur invitation, gratuite, au sein de la délégation du Premier ministre. Au micro de l'ex-Petit Journal, Nicolas Domenach s'était défendu en invoquant une méthode de "journalisme de combat rapproché".
⚡️VIDÉO - Malaise quand #Quotidien évoque la prise en charge par l'État du voyage du journaliste Nicolas #Domenach. pic.twitter.com/kNRDNB6IVz
— Anthony Gonzalez (@AnthoGonzalez56) 31 octobre 2016
"Je paye de ma personne". "Je ne suis pas payé, je n'ai jamais été payé par qui que ce soit. Je paye de ma personne, je suis là", a affirmé l'ancien pilier du magazine Marianne quand on lui objectait qu'il n'avait pas versé la contribution de quelque 2.200 euros payée par les rédactions des autres journalistes accrédités pour cette tournée au Togo, Ghana et en Côte d'Ivoire. Laurence Katché, amie personnelle du Premier ministre qui a vécu en Côte d'Ivoire dans son enfance, a elle aussi participé au voyage. Il est usuel que des parlementaires ou des personnalités ayant un lien avec les pays visités figurent dans la délégation. Des éditorialistes sont aussi régulièrement invités, avec des accès privilégiés par rapport aux autres journalistes.
Les hôtels pris en charge par les pays d'accueil. "Est-ce que ce journaliste est le premier journaliste à être invité dans l'avion d'un président, d'un Premier ministre ou d'un ministre ? Non", a-t-on objecté dans l'entourage de Manuel Valls. Quant aux nuitées dans les hôtels de haut standing qui ont accueilli la délégation et les invités de Manuel Valls, "elles sont toujours prises en charge par les pays d'accueil". Matignon a également souligné que "de nombreux journalistes, de tous les médias confondus" effectuaient "régulièrement" des trajets dans l'A330 présidentiel et les Falcon gouvernementaux et que ces trajets-là n'étaient pas facturés aux rédactions. Habituellement, la très grande majorité des vols de voyages officiels sont refacturés au prorata kilométrique aux médias.