Réagissant pour la première fois vendredi aux polémiques provoquées par ses confidences à deux journalistes du Monde publiées dans un livre, François Hollande a affirmé que "ce qui compte, c'est ce que j'ai fait et ce que je dis".
"Des phrases sorties de leur contexte". "Il y a eu des phrases qui ont pu être sorties de leur contexte et qui ont pu susciter, on l'a vu, une certaine polémique parfois, une émotion aussi, mais ce qui compte, c'est ce que j'ai fait et ce que je dis", s'est défendu le chef de l'État qui s'exprimait à Bruxelles à l'issue de la première journée d'un sommet européen.
L'"interprétation" des journalistes. "Régulièrement interrogé" par les auteurs de Un président ne devrait pas dire ça…, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, "j'ai donné à chaque étape ma part de vérité sur un certain nombre de décisions que j'ai eu à prendre" mais "ensuite, c'est leur interprétation", a-t-il argumenté.
Confirmation à demi-mot des assassinats ciblés. Il s'est aussi expliqué sur ses confidences à propos d'assassinats ciblés conduits par la France à l'étranger, les confirmant à demi-mot : "Chaque fois qu'il y a eu des attaques contre nos soldats, chaque fois qu'il y a eu des otages qui ont été pris, enlevés et retenus, à chaque fois, il y a eu des réponses appropriées", a dit le chef de l'État. "C'est ce que j'ai toujours annoncé publiquement", a-t-il fait valoir : "Ceux qui s'attaquent à la France doivent pouvoir être pourchassés, poursuivis et bien sûr neutralisés quand c'est possible".
Dans le livre des journalistes du Monde, François Hollande est cité reconnaissant avoir autorisé des opérations "Homo", des homicides ciblés. "J'en ai décidé quatre au moins", a-t-il confié aux auteurs du livre. Ceux-ci affirment par ailleurs avoir "pu consulter" une liste de 17 cibles potentielles de ces opérations, établie par les services de renseignement français.