Policiers attaqués : Les Républicains demandent la démission de Cazeneuve

Bernard Cazeneuve a qualifié de "sauvageons" les agresseurs des policiers à Viry-Châtillon. © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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avec AFP , modifié à

Le ministre de l'Intérieur a qualifié lundi les auteurs de l'attaque de Viry-Châtillon de "sauvageons". Une expression qui ne passe pas auprès des Républicains.

Le parti Les Républicains a demandé lundi la démission du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve coupable selon lui de n'avoir qualifié que de "sauvageons" les auteurs de l'attaque aux cocktails Molotov contre des policiers à Viry-Châtillon samedi.

"Il n'a plus la confiance des forces de police". "Non M. Cazeneuve, ce ne sont pas des sauvageons, ce sont des meurtriers, ce sont des assassins, qui volontairement ont souhaité tuer des policiers qui sont là pour nous protéger", a déclaré Valérie Debord, porte-parole du parti lors d'un point presse. "Il est évident que M. Cazeneuve ne peut plus poursuivre sa mission, il est évident qu'il n'a plus la confiance des forces de police, il est évident qu'il n'a plus la confiance des Français après de tels propos inqualifiables. Aussi nous, Les Républicains, exigeons sa démission", a-t-elle ajouté.

La responsabilité de Bernard Cazeneuve. Si le ministre de l'Intérieur a bien qualifié lundi sur RTL les auteurs de l'attaque de "bande de sauvageons qui ont agi avec lâcheté", il a également ajouté que "dans 'sauvageon' il y a 'sauvage'", et a décrit l'agression contre les policiers comme "une véritable attaque barbare, sauvage, qui était destinée à tuer". Le parti d'opposition a également questionné la décision de déployer les policiers à cet endroit. "Depuis quand est-ce que pour protéger une caméra on met des policiers dans une voiture, les mettant à la merci des trafiquants qu'ils dérangent ?", a demandé la vice-présidente de la région Grand Est. "Est-ce du ressort direct du ministre de l'Intérieur ? Bien sûr non (...) il n'en reste pas moins que, quand on est ministre de l'Intérieur, on est le responsable, ou alors la politique ça ne sert à rien", a renchéri Philippe Juvin, lui-aussi porte-parole du parti.

Une dizaine d'agresseurs. L'attaque perpétrée samedi a blessé quatre agents, dont deux grièvement. Les policiers effectuaient une mission de surveillance à proximité d'un feu rouge de la cité de la Grande Borne, à cheval sur les communes de Viry-Châtillon et Grigny, lorsqu'ils ont été la cible d'une "dizaine" de personnes "cagoulées" selon Bernard Cazeneuve. L'un des quatre policiers visés, âgé de 28 ans, a son "pronostic vital engagé", a indiqué dimanche le procureur de la République d'Évry. La gardienne de la paix de 39 ans, qui l'accompagnait dans la voiture, "est très grièvement brûlée aux mains et au visage".