"Le droit à une vie paisible." Le président de la République a voulu illustrer concrètement ce qu'il a déclaré au sujet de sa politique sécuritaire dans une longue interview au Figaro. En déplacement à Montpellier, Emmanuel Macron s'est rendu lundi matin à l'hôtel de police, en compagnie du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, pour discuter avec une dizaine de policiers. L'après-midi, le président s'est déplacé dans un quartier sensible de la ville. Objectif : défendre sa stratégie sécuritaire.
Un point de deal démantelé
Le chef de l'État veut mettre en place une série de mesures sécuritaires et promet que le gouvernement est en train de passer à la vitesse supérieure dans la lutte contre le trafic de drogue, fermant ainsi la porte à la légalisation du cannabis. Emmanuel Macron promet également de maintenir son objectif de 10.000 policiers supplémentaires d'ici la fin du quinquennat.
Le président s'est ainsi rendu sur un ancien point de deal situé dans le quartier sensible de la Mosson, à Montpellier. Il y a un mois, les forces de l'ordre y ont mené une opération de démantèlement. "On met des moyens et on a des résultats," s'est félicité le chef de l'État, qui s'est offert un bain de foule dans une atmosphère bon enfant.
Des centaines de manifestants criant "Macron, démission"
Le président a ensuite pris du temps pour échanger avec plusieurs personnes, dont une mère de famille qui reconnaît une présence accrue de la police pour mieux protéger les jeunes contre le trafic de drogue. "Récemment, il y a eu un incident qui est même allé jusqu'à l'intérieur de l'école", raconte-t-elle. "Les familles sont extrêmement rassurées de voir la police régulièrement aux abords des écoles", s'est réjouie une habitante.
Le déplacement du président s'est achevé avec une visite à la CAF auprès des associations locales qui favorisent le lien entre la police et la population. Mais là-bas, le président a été accueilli par les huées de centaines de manifestants criant "Macron, démission".